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La mise au point d'outils d'aide à la décision pour la gestion des peuplements homogènes (monospécifiques, équiennes, issus de plantations ou de régénération naturelle assistée ou spontanée) se heurte pour certaines essences ou certains couples [essence, région] au manque de données permettant la mise au point de modèles de croissance. Coûteux (mise en place, suivi, entretien), les nouveaux réseaux expérimentaux se limitent à quelques situations. De plus, l'information n'est obtenue qu'à moyen ou long terme. Parallèlement, l'Inventaire forestier national dispose d'une base de données standardisées, régulièrement mise à jour et couvrant l'ensemble du territoire forestier et des essences, en France métropolitaine. La vocation première de ces données n'est pas la mise au point de modèles[...]

La mise au point d'outils d'aide à la décision pour la gestion des peuplements homogènes (monospécifiques, équiennes, issus de plantations ou de régénération naturelle assistée ou spontanée) se heurte pour certaines essences ou certains couples [essence, région] au manque de données permettant la mise au point de modèles de croissance. Coûteux (mise en place, suivi, entretien), les nouveaux réseaux expérimentaux se limitent à quelques situations. De plus, l'information n'est obtenue qu'à moyen ou long terme. Parallèlement, l'Inventaire forestier national dispose d'une base de données standardisées, régulièrement mise à jour et couvrant l'ensemble du territoire forestier et des essences, en France métropolitaine. La vocation première de ces données n'est pas la mise au point de modèles de croissance, mais ces données présentent certaines caractéristiques proches de celles issues de réseaux expérimentaux sylvicoles : mesures individuelles sur tous les arbres vivants recensés (c'est-à-dire de diamètre supérieur à 7,5 cm) en diamètre, hauteur, accroissement sur 5 ans, radial (sondage) et en hauteur, épaisseur d'écorce, âge mesuré par sondage de quelques arbres, arbres morts (dits "perdus" ou "chablis"). Elles en diffèrent principalement par la taille des placettes (7 ares au plus, cf. IFN, 1985). Plusieurs études ont porté sur l'utilisation des données de l'IFN pour la construction de modèles de croissance de type "peuplement" (Ottorini et al., 1981 ; Ottorini, 1981 ; Lorieux, 1990 ; Salas-González et al., 1993). Nous présentons ici une procédure mise au point pour la calibration de modèles de croissance de type "arbre - sans spatialisation" à partir des données individuelles de l'IFN ; les modèles "arbre" permettent une plus grande souplesse pour la simulation des effets des éclaircies et manipulent (en entrée et en sortie) une information plus riche avec la distribution des arbres par classe de diamètre (ou circonférence).