Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Culture has historically been considered a key characteristic of humanity. However, in recent decades research into culture in non-human animals has made remarkable progress. The Method of Exclusion(MoE) has been widely applied for the preliminary assessment of the occurrence of culture in many species, by identifying patterns of geographic variation in behaviour unexplained by ecological and genetic correlates and consistent with social learning. Among the great apes, the genus Gorilla hasbeen relatively understudied both in terms of social learning and culture. This study builds on the only assessment of cultural variation in gorillas by MoE through the addition of a population of western gorillas (Gorilla gorilla gorilla) in Gabon. The repertoire of gorillas was expanded from 23 to[...]

Culture has historically been considered a key characteristic of humanity. However, in recent decades research into culture in non-human animals has made remarkable progress. The Method of Exclusion(MoE) has been widely applied for the preliminary assessment of the occurrence of culture in many species, by identifying patterns of geographic variation in behaviour unexplained by ecological and genetic correlates and consistent with social learning. Among the great apes, the genus Gorilla hasbeen relatively understudied both in terms of social learning and culture. This study builds on the only assessment of cultural variation in gorillas by MoE through the addition of a population of western gorillas (Gorilla gorilla gorilla) in Gabon. The repertoire of gorillas was expanded from 23 to27 potential cultural behaviours through the reclassification of one environmental, one gestural and two foraging traits. An additional analysis of the cultural traits was made through a quantitative assessment of systematically recorded behaviours, revealing that some were more prevalent than previously thought. Our findings provide additional support that culture permeates all aspects of socio-ecology of great apes and that the MoE likely only scratches the surface of the true repertoire of culture in gorillas as for other species. Future efforts should not only focus on refining theme thods for the assessment of cultural diversity among individuals and populations, but also aim to bridge the knowledge gap in underlying social learning mechanisms. A greater understanding ofculture in non-human animals may help inform conservation strategies and provide insight into human evolution.

La culture a toujours été considérée comme une caractéristique essentielle de l'humanité. Cependant, au cours des dernières décennies, la recherche sur la culture chez les animaux non humains a fait des progrès remarquables. La méthode d'exclusion (MoE) a été largement appliquée pour l'évaluation préliminaire de l'existence de culture chez de nombreuses espèces, en identifiant des motifs de variation géographique du comportement inexpliqués par des corrélats écologiques et génétiques et cohérents avec l'apprentissage social. Parmi les grands singes, le genre Gorilla a été relativement peu étudié en termes d'apprentissage social et de culture. Cette étude s'appuie sur la seule évaluation de la variation culturelle chez les gorilles par la MoE en ajoutant une population de gorilles de l'ouest (Gorilla gorilla gorilla) au Gabon. Le répertoire des gorilles est passé de 23 à 27comportements culturels potentiels grâce à la reclassification d'un trait environnemental, d'un trait gestuel et de deux traits relatifs à l’alimentation. Une analyse supplémentaire des traits culturels a été effectuée par le biais d'une évaluation quantitative des comportements systématiquement enregistrés, révélant que certains d'entre eux étaient plus répandus qu'on ne le pensait. Nos résultats confirment que la culture imprègne tous les aspects de la socio-écologie des grands singes et que la MoE ne fait qu'effleurer le véritable répertoire de culture chez les gorilles comme chez d'autres espèces. Les efforts futurs devraient non seulement se concentrer sur l'affinement des méthodes d'évaluation de la diversité culturelle parmi les individus et les populations, mais aussi viser à combler le manque de connaissances sur les mécanismes d'apprentissage social sous-jacents. Une meilleure compréhension de la culture chez les animaux non humains pourrait contribuer à l'élaboration de stratégies de conservation et permettre de mieux comprendre l'évolution humaine.