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Résumé de l'auteur : "La diversification des systèmes agricoles est reconnue comme étant un levier de la transition agroécologique. La reconnexion culture-élevage au sein des territoires agricoles spécialisés favorise la diversification de ces systèmes. Elle permet également d'améliorer l'autonomie des territoires et leur résilience face aux aléas climatiques de plus en plus intenses. Cette reconnexion nécessite la mise en place de méthodes conception conçues pour ces systèmes complexes.
Ce travail de recherche se déroule au sein de l'AOP Chaource dont la typicité repose sur l'autonomie alimentaire du troupeau bovin laitier à l'échelle de l'exploitation et du territoire. Un partenariat a été créé en 2020 entre AgroParisTech, avec son département SIAFEE (Sciences et Ingénierie Agronom[...]

Résumé de l'auteur : "La diversification des systèmes agricoles est reconnue comme étant un levier de la transition agroécologique. La reconnexion culture-élevage au sein des territoires agricoles spécialisés favorise la diversification de ces systèmes. Elle permet également d'améliorer l'autonomie des territoires et leur résilience face aux aléas climatiques de plus en plus intenses. Cette reconnexion nécessite la mise en place de méthodes conception conçues pour ces systèmes complexes.
Ce travail de recherche se déroule au sein de l'AOP Chaource dont la typicité repose sur l'autonomie alimentaire du troupeau bovin laitier à l'échelle de l'exploitation et du territoire. Un partenariat a été créé en 2020 entre AgroParisTech, avec son département SIAFEE (Sciences et Ingénierie Agronomiques, Forestières, de l'Eau et de l'Environnement), et le syndicat de l'AOP Chaource dans le cadre du projet Fédér'Acteurs. Un diagnostic sociotechnique a été mené pour identifier les freins et les leviers aux interactions culture-élevage puis un atelier selon la méthode KCP a été réalisé. A la demande des participants, un outil de scénarisation Excel a été développé pour mettre en regard les rations avec les assolements nécessaire pour leur production.
Nous avons poursuivi l'amélioration de l'outil selon les attentes des agriculteurs. L'objectif étant de l'utiliser comme un outil de discussion entre acteurs du territoire pour identifier des pistes concrètes pour construire des partenariats culture-élevage au sein du territoire. Différentes méthodes se sont enchaînées dans cette démarche participative : démarchage d'agriculteurs, entretiens semi-directifs pour conditionner le travail sur l'outil et l'organisation du groupe de travail entre agriculteurs, mise en place des leviers et restitution pour les améliorer et définir les prochaines étapes. 6 pistes ou trous de connaissances ont été identifiés par les participants : grille de référence de prix d'échange de luzerne, création d'un groupe d'échange entre exploitations, travail sur le pois toasté, etc.
Cette démarche peut être transposable à un autre territoire avec des objectifs similaires. La concertation des acteurs du territoire tout au long du processus permet de ne pas se tromper de cible. L'outil a également été modifié pour être utilisé facilement par une personne tierce, grâce à l'interface et l'automatisation de son fonctionnement. D'autres AOP disposants de critères d'autonomie alimentaire en bovin lait pourraient donc l'adapter facilement à leur cahier des charges. Le passage à l'action, aussi petit soit-il, est nécessaire pour être dans l'expérimentation, l'amélioration continue et pour maintenir l'implication des acteurs. Enfin, l'animation et le suivi sur le long terme sont essentiels pour amorcer l'engrenage du changement des systèmes agricoles."