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Résumé de l'auteur : L'effondrement de la biodiversité nécessite de modifier nos pratiques agricoles et alimentaires. Néanmoins, à ce jour, l'inertie du système alimentaire n'a pas permis d'adopter des changements transformateurs. La planification écologique menée au sein du SGPE apparaît alors comme un moyen d'accélérer la transition vers davantage de soutenabilité.
Toutefois, l'étude des chantiers de planification sectoriels a mis en évidence une hiérarchie de fait entre enjeux écologiques, priorisant la lutte contre le changement climatique et la production de biomasse au détriment de la préservation de la biodiversité. Cette hiérarchie semble trouver son origine dans :
i. Le choix d'une méthode de planification quantitative imperméable aux incertitudes ;
ii. L'absence d'un p[...]

Résumé de l'auteur : L'effondrement de la biodiversité nécessite de modifier nos pratiques agricoles et alimentaires. Néanmoins, à ce jour, l'inertie du système alimentaire n'a pas permis d'adopter des changements transformateurs. La planification écologique menée au sein du SGPE apparaît alors comme un moyen d'accélérer la transition vers davantage de soutenabilité.
Toutefois, l'étude des chantiers de planification sectoriels a mis en évidence une hiérarchie de fait entre enjeux écologiques, priorisant la lutte contre le changement climatique et la production de biomasse au détriment de la préservation de la biodiversité. Cette hiérarchie semble trouver son origine dans :
i. Le choix d'une méthode de planification quantitative imperméable aux incertitudes ;
ii. L'absence d'un projet politiquement désirable en matière de biodiversité ;
iii. Des biais organisationnels dans la prise de décision interministérielle.

Afin de rééquilibrer les travaux de planification, il semblerait donc utile que le SGPE :
i. Revoie sa méthode à l'aune du concept d'incertitude radicale, dans une recherche de systèmes plus résilients grâce aux pratiques agro-écologiques ;
ii. Élabore une doctrine en faveur de la justice sociale, afin de rendre la transition du système alimentaire acceptable des producteurs aux consommateurs ;
iii. Profite de son positionnement pour promouvoir une meilleure gouvernance interministérielle, capable d'intégrer les externalités, d'organiser la redevabilité collective et de repolitiser les enjeux écologiques.