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L’espace maritime accueille de plus en plus d’activités dont la conciliation est parfois difficile. On assiste, par ailleurs, à une volonté croissante de protéger l’environnement marin, notamment à travers la « directive cadre stratégie pour le milieu marin ». Or, les activités existantes ou en développement engendrent des pressions sur le milieu marin et ces pressions impactent les enjeux écologiques (faune, flore, habitats). De plus, la façade maritime Manche Est – mer du Nord est une zone maritime limitée en espace du fait de la proximité de la Grande-Bretagne. La mise en place d’une planification intégrée de l’espace maritime a pour objectif de concilier les usages et les enjeux écologiques, tout en encourageant le développement économique. C’est l’objet de la « directive cadre p[...]

L’espace maritime accueille de plus en plus d’activités dont la conciliation est parfois difficile. On assiste, par ailleurs, à une volonté croissante de protéger l’environnement marin, notamment à travers la « directive cadre stratégie pour le milieu marin ». Or, les activités existantes ou en développement engendrent des pressions sur le milieu marin et ces pressions impactent les enjeux écologiques (faune, flore, habitats). De plus, la façade maritime Manche Est – mer du Nord est une zone maritime limitée en espace du fait de la proximité de la Grande-Bretagne. La mise en place d’une planification intégrée de l’espace maritime a pour objectif de concilier les usages et les enjeux écologiques, tout en encourageant le développement économique. C’est l’objet de la « directive cadre pour la planification de l’espace maritime ». L’État français a fait le choix de mettre en oeuvre ces deux directives à travers un « document stratégique de façade ». Ce dernier, coconstruit avec les acteurs et dans une démarche itérative, a permis de bonnes évolutions d’un point de vue socio-économique, mais une difficile appropriation par les acteurs du volet environnemental. Ainsi, il semble compliqué de préserver les enjeux écologiques face à une éventuelle demande d’intensification d’une activité, notamment en raison des limites de la méthode employée. La carte des vocations qui vise à prioriser les orientations stratégiques par secteurs, pourrait davantage prendre en compte les aspects environnementaux. Les fiches descriptives associées permettent d’identifier les interactions entre les enjeux écologiques et les enjeux socio-économiques à partir d’un croisement entre eux. Le développement d’une activité ne doit pas, en effet, venir contraindre l’atteinte du bon état écologique, sauf en cas de dérogation. Toutefois, en particulier à cause d’un manque de connaissances, ce croisement devient, en définitive, un outil d’aide à la décision pour la mise en place de dérogations, sans pour autant permettre d’aboutir à une conclusion définitive.
The maritime space is hosting more and more activities the reconciliation of which is sometimes difficult. There is also a growing desire to protect the marine environment, in particular through the "Marine Strategy Framework Directive". Existing or developing activities are putting pressure on the marine environment and these pressures are impacting ecological concerns (fauna, flora, habitats). In addition, the eastern Channel - North Sea coastline is a maritime area limited in space due to its proximity to Great Britain. The implementation of integrated maritime spatial planning aims to reconcile ecological uses and issues, while encouraging economic development. This is the purpose of the "Framework Directive for Maritime Spatial Planning". The French State has chosen to implement these two directives through a "façade strategic document". The latter, co-constructed with the actors and in an iterative approach, has allowed good developments from a socio-economic point of view, but a difficult appropriation by the environmental actors. Thus, it seems complicated to protect environmental concerns from the potential demand for increased activity, particularly because of the limits of the method used. The vocation map, which aims to prioritize strategic orientations by sector, could take environmental aspects more into account. The associated fact sheets make it possible to identify the interactions between ecological and socio-economic issues on the basis of a cross between them. The development of an activity must not, in fact, compel the achievement of good ecological status, except with a derogation. However, in particular because of a lack of knowledge, this crossing ultimately becomes a decision-making tool for the introduction of derogations, without, however, allowing a definitive conclusion to be reached.