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La France souhaite renforcer sa forêt de production afin de répondre aux demandes des citoyens en bois énergie, bois industrie et bois construction, tout en maintenant les fonctions de protection et de réception - de celle-ci comme des autres. Cela pose la question de la place attribuée aux résineux car, sans nouvelles plantations, la pénurie guettera les entreprises de première et de seconde transformation : les consommateurs achèteront davantage de résineux importés et façonnés, ce qui creusera un déficit commercial pour le moins inquiétant : plus de six milliards d'euros. Cela pose aussi et surtout la question de la valorisation des feuillus. Majoritaires dans notre patrimoine sylvicole, qu'il soit public et privé, ils renvoient à notre histoire agricole et industrielle. Ce faisant[...]

La France souhaite renforcer sa forêt de production afin de répondre aux demandes des citoyens en bois énergie, bois industrie et bois construction, tout en maintenant les fonctions de protection et de réception - de celle-ci comme des autres. Cela pose la question de la place attribuée aux résineux car, sans nouvelles plantations, la pénurie guettera les entreprises de première et de seconde transformation : les consommateurs achèteront davantage de résineux importés et façonnés, ce qui creusera un déficit commercial pour le moins inquiétant : plus de six milliards d'euros. Cela pose aussi et surtout la question de la valorisation des feuillus. Majoritaires dans notre patrimoine sylvicole, qu'il soit public et privé, ils renvoient à notre histoire agricole et industrielle. Ce faisant, comment tirer avantage de cet héritage et de cette spécificité au sein des vingt-sept pays de l'Union Européenne ? La maison à ossature bois pourrait-elle faciliter l'accroissement des prélèvements ? En effet, les maisons à pans de bois ont constitué l'essentiel du bâti français jusqu'au début du XXe siècle. Certes, le renouveau de la construction bois modifie une situation qui paraissait acquise, mais ne garantit aucunement qu'il aidera les récoltants. Les détenteurs des feuillus pourraient-ils être de ceux-là ? Sinon, quels débouchés sont à prospecter et quelles recettes sont à espérer ? Ces perspectives ne sauraient être dissociées des problèmes que rencontrent et qu'ont rencontrés les sylviculteurs pour financer leurs investissements, protéger leur capital et dégager un revenu. Le placement forestier demeure-t'il valable, malgré l'augmentation des incertitudes climatiques et des exigences environnementales ? La fiscalité qui distinguait récolte et propriété a-t'elle été efficace ? Faut-il la réviser en tout ou en partie ? L'assurance combinée à l'investissement pourrait-elle la remplacer ? A quelles conditions ? Car Bercy veille....