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La géostatistique fournit les outils pour modéliser, estimer, cartographier et éventuellement prédire la distribution spatiale des arbres selon leur diamètre, leur surface terrière et leur accroissement périodique. La variation temporelle de la corrélation spatiale est évaluée entre 1920 et 1990 par période de 10 ans. Le peuplement étudié est une vieille futaie de pinus ponderosa Dougl. ex Laws. du sud -ouest des Etats -Unis issue de régénération natuelle et dont la surface terrière et la densité ont augmenté de façon soutenue au cours des dernières décennies. L'objectif consiste à déterminer si, tout en réduisant des arbres individuels, l'augmentation de la densité modifie aussi leur corrélation spatiale. Le variogramme construit révèle que la stucture spatiale de la furaie étudiée n[...]

La géostatistique fournit les outils pour modéliser, estimer, cartographier et éventuellement prédire la distribution spatiale des arbres selon leur diamètre, leur surface terrière et leur accroissement périodique. La variation temporelle de la corrélation spatiale est évaluée entre 1920 et 1990 par période de 10 ans. Le peuplement étudié est une vieille futaie de pinus ponderosa Dougl. ex Laws. du sud -ouest des Etats -Unis issue de régénération natuelle et dont la surface terrière et la densité ont augmenté de façon soutenue au cours des dernières décennies. L'objectif consiste à déterminer si, tout en réduisant des arbres individuels, l'augmentation de la densité modifie aussi leur corrélation spatiale. Le variogramme construit révèle que la stucture spatiale de la furaie étudiée n'a pas changé entre 1920 et 1990. Il révèle aussi le regroupement des arbres par bouquets dont le diamètre moyen est de 30 m. Le diamètre des bouquets demeurant constant dans le
temps, l'augmentation de la densité est donc causée par l'augmentation du nombre de paquets et non par l'augmentation de la densité de leur diamètre. La corrélation spatiale de la taille des arbres reste toujours supérieure à celle de leur accroissement. Elle diminue avec le temps, mais moins vite que celle de leur accroissement. La faible corrélation spatiale de l'accroissement observée à la dernière décennie montre que l'accroissement varie indépendamment de la localisation des arbres dans le bouquet. L'augmentation de la densité correspond non seulement à la diminution de la moyenne et de la variance de l'accroissement , mais aussi à la réduction de sa corrélation spatiale. Sachant que plus la densité augmente, moins l'accroissement de l'arbre individuel dépend des distances avec ses voisins dans le bouquet, l'apport de la distribution spatiale des arbres dans la futaie à la prédiction de leur accroissement devient nul lorsque la densité dépasse un maximum
critique. Les modèles de simulation spatio-temporelle de la croissance des futaies peuvent être améliorés par l'intégrationdes informations sur la corrélation spatiale en faisant appel à la géostatistique.