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Après les programmes de recherches relatifs à la pollution des milieux par les nitrates et phosphates, il faut aujourd'hui ajouter les pesticides à la liste des polluants agricoles d'origine diffuse. Avec la parution de lois de qualité des eaux potables et potabilisables vi-à-vis des produits phytosanitaires, il s'avère imminent de mettre au point des méthodes et des outils capables de permettre une utilisation plus raisonnée de ces substances. En effet, actuellement, les études comportementales sont principalement réalisées en systèmes contrôlés et à échelle réduite, ce qui ne suffit pas à estimer les risques réels liés à l'utilisation de produits à l'échelle d'un bassin versant. Dans cette étude, nous essayons d'apprécier l'apport que l'on peut escompter des modèles mathématiques [...]

Après les programmes de recherches relatifs à la pollution des milieux par les nitrates et phosphates, il faut aujourd'hui ajouter les pesticides à la liste des polluants agricoles d'origine diffuse. Avec la parution de lois de qualité des eaux potables et potabilisables vi-à-vis des produits phytosanitaires, il s'avère imminent de mettre au point des méthodes et des outils capables de permettre une utilisation plus raisonnée de ces substances. En effet, actuellement, les études comportementales sont principalement réalisées en systèmes contrôlés et à échelle réduite, ce qui ne suffit pas à estimer les risques réels liés à l'utilisation de produits à l'échelle d'un bassin versant. Dans cette étude, nous essayons d'apprécier l'apport que l'on peut escompter des modèles mathématiques de qualité des eaux de surface existants. Après le passage en revue de différents modèles de simulation du transfert des pesticides dans le ruissellement, nous avons sélectionné
le CREAMS comme modèle à priori conçu pour évaluer l'impact des pratiques agricoles sur les pertes en produits phytosanitaires. Il fonctionne à l'échelle d'une parcelle voire d'un petit bassin versant homogène. Il prévoit au pas de temps journalier les concentrations et masses totales en produit perdu dans le ruissellement sous les formes dissoutes et particulaires. Nous avons testé les performances du sous-modèle pesticide dans le cas d'une simulation de pluie expérimentale. Une analyse de sensibilité des différents paramètres montre que le coefficient d'adsorption Kd a une grande influence sur les résultats. Dans un premier temps, nous avons travaillé avec les données de Kd fournies dans les tables des auteurs. Cependant, il s'est avéré que la modélisation n'était pas satisfaisante et que notamment la relation de partage sédiments/eau du pesticide était erronée. Nous avons donc décidé d'orienter cette étude vers l'analyse de la relation d'adsorption.
Nous avons d'une part réalisé des essais normalisés en conditions d'équilibre en pots. D'autre part, nous avons mis en oeuvre un dispositif de simulation de pluie expérimentale de laboratoire et un protocole associé qui permette une approche des phénomènes de partage sol/eau dans des conditions plus proches de la dynamique du ruissellement. Nous avons réalisé les essais avec deux herbicides (atrazine et simazine) et deux insecticides (lindane et méthidathion) avec trois types de sols différents. Afin de tester l'influence de la formulation des pesticides, nous avons utilisé les matières actives et les spécialités commerciales. (Résumé scannérisé)