Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Le problème de l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie a pris des proportions considérables depuis quelques décennies. Dans les pays avancés, de nombreuses études prospectives visent à en faire le substituant ultime aux sources d'énergies conventionnelles, certes compétitives au plan économique, mais épuisables à court ou à moyen terme. Dans les pays du Tiers-Monde, il s'agit d'en accroître le rendement énergétique, en vue d'offrir une alternative soit aux déboisements intensifs, soit aux déficits en combustibles industriels issus du pétrole ou de la houille. Dans ce contexte, le charbon de bois occupe une place de choix. L'analyse de la production montre une bipartition nette entre les pays développés qui n'en produisent que 5 % et les pays en développement qui en produ[...]

Le problème de l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie a pris des proportions considérables depuis quelques décennies. Dans les pays avancés, de nombreuses études prospectives visent à en faire le substituant ultime aux sources d'énergies conventionnelles, certes compétitives au plan économique, mais épuisables à court ou à moyen terme. Dans les pays du Tiers-Monde, il s'agit d'en accroître le rendement énergétique, en vue d'offrir une alternative soit aux déboisements intensifs, soit aux déficits en combustibles industriels issus du pétrole ou de la houille. Dans ce contexte, le charbon de bois occupe une place de choix. L'analyse de la production montre une bipartition nette entre les pays développés qui n'en produisent que 5 % et les pays en développement qui en produisent 95 % du poids total. Cependant, dans les P.V.D., une meilleure maîtrise de la production s'avère nécessaire en vue de la rationaliser par rapport aux contraintes locales
et de la diversifier pour mieux l'intégrer dans l'ensemble du circuit économique. Les techniques traditionnelles de production opèrent à pression atmosphérique et donnent lieu à un rendement massique de 20 à 30 %. Une étude récente effectuée au Maroc, prenant en compte des pressions initiales de pyrolyse de 30 à 47'bars, fait état d'accroissements importants de rendements en charbon de bois et d'une modification de sa composition élémentaire. La présente étude exécutée dans le cadre du D.E.A. en Sciences du Bois, expérimentant les effets combinés de la température maximale et de la pression initiale lente tend à confirmer ces résultats. Aussi, s'attache-t-elle à examiner les phénomènes en cause et à formuler les hypothèses nécessaires pour en rendre compte, et également à préciser les caractéristiques et les propriétés des produits obtenus dans ces conditions. (Résumé scannérisé)