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La biodiversité, ou diversité du monde vivant, est une question aujourd'hui d'importance majeure dans le domaine de l'environnement, en partie parce qu'elle peut être perçue sous des approches très différentes qui ne sont pas nécessairement compatibles entre elles. Scientifiques et naturalistes amateurs ont mis en exergue son érosion alarmante et la part de responsabilité considérable des activités humaines, notamment de l'agriculture : intensification comme déprise agricole sont à l'origine de disparitions d'espèce et de milieux, de pollutions diverses...L'agriculture extensive, au contraire, semble favorable au maintien d'espèces locales, de milieux spécifiques et des potentialités d'évolution de la nature. Cette situation contraint petit à petit les décideurs à mieux prendre en co[...]

La biodiversité, ou diversité du monde vivant, est une question aujourd'hui d'importance majeure dans le domaine de l'environnement, en partie parce qu'elle peut être perçue sous des approches très différentes qui ne sont pas nécessairement compatibles entre elles. Scientifiques et naturalistes amateurs ont mis en exergue son érosion alarmante et la part de responsabilité considérable des activités humaines, notamment de l'agriculture : intensification comme déprise agricole sont à l'origine de disparitions d'espèce et de milieux, de pollutions diverses...L'agriculture extensive, au contraire, semble favorable au maintien d'espèces locales, de milieux spécifiques et des potentialités d'évolution de la nature. Cette situation contraint petit à petit les décideurs à mieux prendre en compte la biodiversité dans les politiques publiques. Mais appréhender cette biodiversité pose de nombreuses difficultés. Inventaires naturalistes et suivis écologiques sont deux
moyens complémentaires de l'analyser. Tous deux ont des caractéristiques similaires mais se distinguent par leur démarche scientifique : les inventaires, souvent à caractère exhaustif, représentent des états ou des bilans ; les suivis, concernant un nombre limité d'éléments prédéterminés, sont des analyses de dynamique d'évolution. Mais dans les démarches de suivi, les inventaires constituent des étapes indispensables : établissement de " l'état 0 " et de typologies. De plus, des inventaires répétés régulièrement peuvent équivaloir à un suivi. En France, de telles opérations restent limitées, généralement menées au cas par cas et indépendamment les unes des autres. Leur réalisation pose de nombreuses difficultés d'ordre théorique (quelle méthode choisir?), pratique (prospection sur le terrain ; peu de moyens humains et financiers disponibles) et relationnel (comment échanger les données existantes?). Peu fréquentes sont les initiatives pour coordonner et
homogénéiser les collecte et diffusion de l'information. On peut citer, aux échelles nationale et européenne, celles provenant du SPN 5Service du Patrimoine Naturel) et du CTE/CN (Centre Thématique Européen pour la Conservation de la Nature)..
Dans le cadre du DEA, la région, échelle rarement considérée, a été choisie pour tenter d'initier une démarche de suivi des impacts de l'agriculture sur la biodiversité, notamment en utilisant l'inventaire ZNIEFF. Les premières ébauches sont présentées en fin de rapport mais elles devront donner lieu à des réflexions ultérieures approfondies.