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Cette étude porte sur les capacités de rétention des sédiments des zones riveraines inondables à l'égard des métaux lourds. Des prélèvements de carottes en bordure de la Seine amont (Aube) et en bordure de la Risle (Eure) furent effectués. L'analyse isotopique du 210Pb et du 40K des carottes a montré que les sédiments prélevés en bordure de la Seine amont n'a pas subi de grandes variations en quantité et en qualité, au cours des 40 dernières années, contrairement aux sédiments en bordure de la Risle. La datation aux 137 Cs et 134 Cs a révélé des variations de vitesses moyennes d'accumulation en bordure de la Seine, de 1,4 cm/an (à 5m du chenal) à 0,5cm/an (à 70m du chenal). Dans le site de la Risle cette vitesse est de 0,5cm/an. Le taux d'accumulation estimé des sédiments dans le site[...]

Cette étude porte sur les capacités de rétention des sédiments des zones riveraines inondables à l'égard des métaux lourds. Des prélèvements de carottes en bordure de la Seine amont (Aube) et en bordure de la Risle (Eure) furent effectués. L'analyse isotopique du 210Pb et du 40K des carottes a montré que les sédiments prélevés en bordure de la Seine amont n'a pas subi de grandes variations en quantité et en qualité, au cours des 40 dernières années, contrairement aux sédiments en bordure de la Risle. La datation aux 137 Cs et 134 Cs a révélé des variations de vitesses moyennes d'accumulation en bordure de la Seine, de 1,4 cm/an (à 5m du chenal) à 0,5cm/an (à 70m du chenal). Dans le site de la Risle cette vitesse est de 0,5cm/an. Le taux d'accumulation estimé des sédiments dans le site de la Seine est 13 kg/m2/an, 4 fois plus grand que celui du site de la Risle. Les sédiments des deux sites sont dans l'ensemble riches en particules fines (argiles et limons
fins), en carbonates, en fer, en manganèse et en carbone organique total (COT). Les teneurs en métaux (Cu, Zn, Pb, Ni et Cr) des MES accumulées en bordure de la Seine sont faibles, voire comparables à celles du bruit de fond naturel et à celles des sédiments du lit de la rivière. Les corrélations entre les teneurs en métaux du site de la Seine sont fortes, une même source ou un même comportement de ces métaux est possible. Mais avec les proportions d'argiles et du COT, pris séparément, les corrélations ne sont pas significatives. Les sédiments de la Risle sont fortement contaminés par les métaux (100 fois les teneurs naturelles en cuivre). Mais ses teneurs en métaux sont légèrement plus faibles que celles du lit de la rivière. Les corrélations de ces teneurs sont significatives et avec le COT elles semblent plus fortes. L'apport en métaux de ce site est peut être dû à une même source anthropique qui s'est accrue durant ces 30 dernières années. Les teneurs en
métaux dans les deux zones inondables étudiées reflètent l'importance des flux de métaux qui transitent dans les rivières. La rétention des métaux dans ces zones est considérable en aval d'une zone fortement contaminée, elle est de 43 kg de Cu et de Zn/ha/an.