Détail de l'auteur
Auteur Romain Pirard |
Documents disponibles écrits par cet auteur



Déforestation tropicale et industrie papetière en Indonésie : Description et analyse d'une trajectoire irréversible / Romain Pirard (2010)
Titre : Déforestation tropicale et industrie papetière en Indonésie : Description et analyse d'une trajectoire irréversible Type de document : texte imprimé Auteurs : Romain Pirard Editeur : Berlin : Editions Universitaires Européennes Année de publication : 2010 Importance : 357 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-613-1-54496-5 Langues : Français (fre) Catégories : Autres descripteurs
déforestation ; MILIEU TROPICAL
Liste Plan de classement
451 (déforestation) [Classement Montpellier]
Thésaurus Agrovoc
Industrie de pâte et papier ; Politique économique
Ancienne liste Géo
INDONESIERésumé : L'expansion rapide et récente de l'industrie papetière en Indonésie a généré une forte déforestation tropicale, en raison de surcapacités industrielles. Le présent ouvrage vise à décrire les faits et analyser la rationalité économique à l'oeuvre. Plusieurs caractéristiques déterminantes sont identifiées dans le cas des principaux groupes papetiers: une divergence entre le contrôle et la propriété au sein des conglomérats, un endettement massif, une gouvernance publique déficiente. Les propriétaires ultimes ont pu maximiser leurs rentes grâce à la manipulation des systèmes d''approvisionnement des usines et à la permissivité des autorités politiques. Ce modèle d''économie politique mêle les sphères de la finance, de la gouvernance, et de l''environnement. Des irréversibilités environnementales sont apparues, et les populations locales voient leur vulnérabilité accrue en raison d''une perte de flexibilité. De manière préoccupante, les irréversibilités économiques mises au jour dans la présente analyse rendent peu probable un changement de trajectoire à l''avenir. Type de document : Livre Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=138638 Déforestation tropicale et industrie papetière en Indonésie : Description et analyse d'une trajectoire irréversible [texte imprimé] / Romain Pirard . - Berlin (DE) : Editions Universitaires Européennes, 2010 . - 357 p.
ISBN : 978-613-1-54496-5
Langues : Français (fre)
Catégories : Autres descripteurs
déforestation ; MILIEU TROPICAL
Liste Plan de classement
451 (déforestation) [Classement Montpellier]
Thésaurus Agrovoc
Industrie de pâte et papier ; Politique économique
Ancienne liste Géo
INDONESIERésumé : L'expansion rapide et récente de l'industrie papetière en Indonésie a généré une forte déforestation tropicale, en raison de surcapacités industrielles. Le présent ouvrage vise à décrire les faits et analyser la rationalité économique à l'oeuvre. Plusieurs caractéristiques déterminantes sont identifiées dans le cas des principaux groupes papetiers: une divergence entre le contrôle et la propriété au sein des conglomérats, un endettement massif, une gouvernance publique déficiente. Les propriétaires ultimes ont pu maximiser leurs rentes grâce à la manipulation des systèmes d''approvisionnement des usines et à la permissivité des autorités politiques. Ce modèle d''économie politique mêle les sphères de la finance, de la gouvernance, et de l''environnement. Des irréversibilités environnementales sont apparues, et les populations locales voient leur vulnérabilité accrue en raison d''une perte de flexibilité. De manière préoccupante, les irréversibilités économiques mises au jour dans la présente analyse rendent peu probable un changement de trajectoire à l''avenir. Type de document : Livre Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=138638 Réservation
Réserver ce documentExemplaires
Localisation Emplacement Section Cote Support Code-barres Disponibilité Montpellier Bibliothèque Forêt 451 PIR Papier 33004000748320 Empruntable Nancy Bibliothèque BETA Q23-PIR Papier lef-001307 Empruntable sous conditions Nancy Bibliothèque BETA Q23-PIR Papier lef-001356 Empruntable sous conditions Forêts tropicales : la question du bien public mondial et la quête d'instruments économiques multilatéraux pour un régime international. / Alain Karsenty in Revue forestière française, Vol. 59 n° 5 (septembre - octobre 2007)
![]()
[article]
in Revue forestière française > Vol. 59 n° 5 (septembre - octobre 2007) . - vol.59 (5), p.537-545, bibliogr.
Titre : Forêts tropicales : la question du bien public mondial et la quête d'instruments économiques multilatéraux pour un régime international. Titre original : Tropical forests - The question of global public good and multilateral economic instruments for establishing an international regime Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Karsenty ; Romain Pirard Année de publication : 2007 Article en page(s) : vol.59 (5), p.537-545, bibliogr. Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Agrovoc
Politique forestière ; Forêt tropicale ; Propriété foncière
Liste Plan de classement
97 (Politique forestière internationale et autres collaborations internationales) [Classement GFDC]
Autres descripteurs
GESTION DURABLERésumé : Les forêts tropicales rendent des services environnementaux à la planète entière, mais dépendent d’États souverains, qui les utilisent avant tout comme des ressources économiques. C’est pourquoi le qualificatif de Bien public mondial ne peut leur être appliqué pleinement, ce qui complique l’ambition de parvenir à une gestion mondialisée et explique certaines des difficultés pour parvenir à une Convention sur les Forêts. Et si un régime international des forêts semble bien en cours de constitution, il reste embryonnaire. La mise en place d’instruments économiques multilatéraux constituerait un élément catalyseur de l’émergence d’un tel régime. Les discussions et négociations internationales convergent sur une approche visant à rémunérer la "déforestation évitée", qui pourrait être mise en oeuvre par différents mécanismes de marché ou schémas de financement. Mais les principes qui sont à la base des mécanismes discutés recèlent des difficultés importantes pour
parvenir à une formule qui concilierait l’efficacité nécessaire et les attentes des différents pays du Sud. Un certain nombre d’actions et d’options efficaces sont néanmoins envisageables à court terme.
Tropical forests produce environmental services for the entire planet, yet they are ruled by sovereign states that use them mainly as economic resources. Hence, the term “global public good” does not strictly apply, making the task of achieving global management more complex and hindering progress with the Forest Convention. Although an international forest regime appears to be in the making, it remains embryonic. Adopting multilateral economic instruments would work as a catalyst for a system of this type. Discussions and international negotiations are converging on an approach that compensates “avoided deforestation”, which could be implemented through various market-based mechanisms or financial schemes. However, the principles that underlie the mechanisms being discussed present serious difficulties in reconciling required efficiency and expectations of some developing countries. Some efficient actions and options are however feasible in the short term.Type de document : Article En ligne : https://doi.org/10.4267/2042/15006 Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=101175 [article] Forêts tropicales : la question du bien public mondial et la quête d'instruments économiques multilatéraux pour un régime international. = Tropical forests - The question of global public good and multilateral economic instruments for establishing an international regime [texte imprimé] / Alain Karsenty ; Romain Pirard . - 2007 . - vol.59 (5), p.537-545, bibliogr.
Langues : Français (fre)
in Revue forestière française > Vol. 59 n° 5 (septembre - octobre 2007) . - vol.59 (5), p.537-545, bibliogr.
Catégories : Thésaurus Agrovoc
Politique forestière ; Forêt tropicale ; Propriété foncière
Liste Plan de classement
97 (Politique forestière internationale et autres collaborations internationales) [Classement GFDC]
Autres descripteurs
GESTION DURABLERésumé : Les forêts tropicales rendent des services environnementaux à la planète entière, mais dépendent d’États souverains, qui les utilisent avant tout comme des ressources économiques. C’est pourquoi le qualificatif de Bien public mondial ne peut leur être appliqué pleinement, ce qui complique l’ambition de parvenir à une gestion mondialisée et explique certaines des difficultés pour parvenir à une Convention sur les Forêts. Et si un régime international des forêts semble bien en cours de constitution, il reste embryonnaire. La mise en place d’instruments économiques multilatéraux constituerait un élément catalyseur de l’émergence d’un tel régime. Les discussions et négociations internationales convergent sur une approche visant à rémunérer la "déforestation évitée", qui pourrait être mise en oeuvre par différents mécanismes de marché ou schémas de financement. Mais les principes qui sont à la base des mécanismes discutés recèlent des difficultés importantes pour
parvenir à une formule qui concilierait l’efficacité nécessaire et les attentes des différents pays du Sud. Un certain nombre d’actions et d’options efficaces sont néanmoins envisageables à court terme.
Tropical forests produce environmental services for the entire planet, yet they are ruled by sovereign states that use them mainly as economic resources. Hence, the term “global public good” does not strictly apply, making the task of achieving global management more complex and hindering progress with the Forest Convention. Although an international forest regime appears to be in the making, it remains embryonic. Adopting multilateral economic instruments would work as a catalyst for a system of this type. Discussions and international negotiations are converging on an approach that compensates “avoided deforestation”, which could be implemented through various market-based mechanisms or financial schemes. However, the principles that underlie the mechanisms being discussed present serious difficulties in reconciling required efficiency and expectations of some developing countries. Some efficient actions and options are however feasible in the short term.Type de document : Article En ligne : https://doi.org/10.4267/2042/15006 Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=101175 Pagos por Servicios Ambientales en la Amazonia Peruana: ¿Son económicamente viables para la conservación y para los usuarios de tierras? Un enfoque general y un estudio de caso / Angel Armas (2009)
Titre : Pagos por Servicios Ambientales en la Amazonia Peruana: ¿Son económicamente viables para la conservación y para los usuarios de tierras? Un enfoque general y un estudio de caso Type de document : document électronique Auteurs : Angel Armas, Auteur ; Romain Pirard, Responsable de stage Année de publication : 2009 Importance : 1 vol (86 p.) Note générale : Stage de fin d'étude de la formation Gestion Environnementale des Ecosystèmes et Forêts
Tropicales GEEFTLangues : Espagnol (spa) Catégories : Thésaurus Agrovoc
Amazonie ; Conservation des ressources naturelles
RAMEAU
Déboisement ; Paiements pour les services écosystémiquesRésumé : Avec presque 800 000 km2, les forêts de l'Amazonie péruvienne présentent un important écosystème à conserver dû à la potentielle contribution aux stratégies de mitigation du changement climatique global. Pour cette raison, le développement de politiques de conservation de forêts a devenu un sujet avec de très grand intérêt à niveau local comme au niveau international. Cette étude réunit une information de diverses sources afin d'évaluer la viabilité de paiements par des services environnementaux (PSA) pour la conservation des forêts dans l'Amazonie péruvienne et l’étude de cas recueille des données de domaine pour évaluer la possible analyse des groupes d'acteurs qui dépendent des forêts. Les résultats montrent qu’il y a des conditions économiques favorables pour PSE dans l'Amazonie péruvienne. On pourrait théoriquement conserver à peu prés 50% du taux de déforestation annuelle en compensant aux utilisateurs de la forêt a travers des paiements équivalents à la moyenne des prix de crédits de carbone sur des marchés volontaires. Ainsi, les utilisateurs qui causent impact sur la forêt sont disposés à recevoir des paiements moins chers que la valeur de leurs activités agricoles. Cependant, en observant le cas d’étude dans l’échantillon d'habitants, dans la situation actuelle ceux-ci seraient exclus de schémas de PSA pour ne pas avoir de droits d'utilisation qui leur permettent de négocier des paiements par déforestation évitée. On observe alors qu'encore s'il y a de viabilité économique, le manque de définition par rapport aux droits sur la terre est un important obstacle à résoudre. Type de document : Mémoire Mémoire filière : Ing. DA : GEEFT -- Gestion Environnementale des Ecosystèmes et Forêts Tropicales Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=185341 Pagos por Servicios Ambientales en la Amazonia Peruana: ¿Son económicamente viables para la conservación y para los usuarios de tierras? Un enfoque general y un estudio de caso [document électronique] / Angel Armas, Auteur ; Romain Pirard, Responsable de stage . - 2009 . - 1 vol (86 p.).
Stage de fin d'étude de la formation Gestion Environnementale des Ecosystèmes et Forêts
Tropicales GEEFT
Langues : Espagnol (spa)
Catégories : Thésaurus Agrovoc
Amazonie ; Conservation des ressources naturelles
RAMEAU
Déboisement ; Paiements pour les services écosystémiquesRésumé : Avec presque 800 000 km2, les forêts de l'Amazonie péruvienne présentent un important écosystème à conserver dû à la potentielle contribution aux stratégies de mitigation du changement climatique global. Pour cette raison, le développement de politiques de conservation de forêts a devenu un sujet avec de très grand intérêt à niveau local comme au niveau international. Cette étude réunit une information de diverses sources afin d'évaluer la viabilité de paiements par des services environnementaux (PSA) pour la conservation des forêts dans l'Amazonie péruvienne et l’étude de cas recueille des données de domaine pour évaluer la possible analyse des groupes d'acteurs qui dépendent des forêts. Les résultats montrent qu’il y a des conditions économiques favorables pour PSE dans l'Amazonie péruvienne. On pourrait théoriquement conserver à peu prés 50% du taux de déforestation annuelle en compensant aux utilisateurs de la forêt a travers des paiements équivalents à la moyenne des prix de crédits de carbone sur des marchés volontaires. Ainsi, les utilisateurs qui causent impact sur la forêt sont disposés à recevoir des paiements moins chers que la valeur de leurs activités agricoles. Cependant, en observant le cas d’étude dans l’échantillon d'habitants, dans la situation actuelle ceux-ci seraient exclus de schémas de PSA pour ne pas avoir de droits d'utilisation qui leur permettent de négocier des paiements par déforestation évitée. On observe alors qu'encore s'il y a de viabilité économique, le manque de définition par rapport aux droits sur la terre est un important obstacle à résoudre. Type de document : Mémoire Mémoire filière : Ing. DA : GEEFT -- Gestion Environnementale des Ecosystèmes et Forêts Tropicales Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=185341 Exemplaires
Localisation Emplacement Section Cote Support Code-barres Disponibilité Montpellier Serveur Forêt E-09 GEE ARM Numérique 41572 Empruntable sous conditions Peut-on sauver les forêts tropicales ? : instruments de marché et REDD+ versus principes de réalité / Romain Pirard (2013)
Titre : Peut-on sauver les forêts tropicales ? : instruments de marché et REDD+ versus principes de réalité Type de document : texte imprimé Auteurs : Romain Pirard, Auteur ; Alain Karsenty, Préfacier, etc. Editeur : Paris : Presses de la fondation nationale des sciences politiques Année de publication : 2013 Collection : Nouveaux débats num. 35 Importance : 1 vol. (212 p.) Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7246-1406-0 Prix : 15 EUR Note générale : Bibliogr. p. 207-212 Langues : Français (fre) Catégories : RAMEAU
REDD+ (environnement) ; Déboisement -- Lutte contre ; Forêts -- Aspect environnementalRésumé : Près de 13 millions d'hectares de forêts tropicales sont détruits chaque année. De nombreux instruments existent pour enrayer cette catastrophe mais ils se heurtent à la complexité et à l’imbrication des causes. Un premier bilan remarquable sur les pistes à privilégier ! Type de document : Livre Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=166727 Peut-on sauver les forêts tropicales ? : instruments de marché et REDD+ versus principes de réalité [texte imprimé] / Romain Pirard, Auteur ; Alain Karsenty, Préfacier, etc. . - Paris : Presses de la fondation nationale des sciences politiques, 2013 . - 1 vol. (212 p.) ; 18 cm. - (Nouveaux débats; 35) .
ISBN : 978-2-7246-1406-0 : 15 EUR
Bibliogr. p. 207-212
Langues : Français (fre)
Catégories : RAMEAU
REDD+ (environnement) ; Déboisement -- Lutte contre ; Forêts -- Aspect environnementalRésumé : Près de 13 millions d'hectares de forêts tropicales sont détruits chaque année. De nombreux instruments existent pour enrayer cette catastrophe mais ils se heurtent à la complexité et à l’imbrication des causes. Un premier bilan remarquable sur les pistes à privilégier ! Type de document : Livre Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=166727 Réservation
Réserver ce documentExemplaires
Localisation Emplacement Section Cote Support Code-barres Disponibilité Montpellier Bibliothèque Forêt 401 PIR Papier 33004001014797 Empruntable Nancy Bibliothèque sans section 48.265 Papier 33004001368052 Empruntable Les services écosystémiques des forêts et leur rémunération éventuelle / Bernard Chevassus-au-Louis in Revue forestière française, Vol. 63 n° 5 (septembre - octobre 2011)
![]()
[article]
in Revue forestière française > Vol. 63 n° 5 (septembre - octobre 2011) . - p.
Titre : Les services écosystémiques des forêts et leur rémunération éventuelle Titre original : The ecosystem services of forests and their possible payment Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Chevassus-au-Louis, Auteur ; Romain Pirard, Auteur Année de publication : 2011 Article en page(s) : p. Langues : Français (fre) Résumé : Les services écosystémiques des forêts et, en particulier, ceux qui ne donnent pas lieu à des échanges marchands, font l’objet depuis une quinzaine d’années de nombreux travaux visant à les caractériser, à les quantifier et à estimer leur valeur économique. Ces travaux fournissent des estimations très variées, cette variabilité tenant aux types de forêts étudiés, aux méthodes d’évaluation utilisées mais également au contenu même du concept de services écosystémiques. C’est ce dernier aspect que nous abordons dans la première partie de cet article. Après avoir clarifié les différences entre services écosystémiques, services écologiques et services environnementaux, nous montrons que la notion de « bénéfices tirés des écosystèmes », souvent utilisée pour aborder l’évaluation économique des services, recouvre en fait, en particulier dans des écosystèmes gérés par l’homme comme le sont les forêts tempérées, des contributions relevant à la fois du « capital écologique » et du « capital humain ». Nous concluons en soulignant d’une part, l’intérêt pratique de ces distinctions et, d’autre part, la complexité des relations entre ces services écosystémiques et la biodiversité. La seconde partie présente une synthèse des estimations disponibles pour la valeur économique des services des forêts françaises. Cette synthèse souligne en particulier l’importance des services de régulation (fixation du carbone, influence sur le cycle de l’eau et la qualité de la ressource en eau, lutte contre l’érosion, etc.), et ceci même si on ne dispose pas aujourd’hui d’estimations économiques pour tous ces services. Les services culturels, notamment récréatifs, apparaissent également avoir en moyenne une importance supérieure à celle de la production de bois. Au total, l’ensemble des services évalués représenterait environ cinq fois la valeur du seul service de production de bois. Cette estimation moyenne ne fournit cependant qu’un ordre de grandeur de l’importance de ces services : outre qu’elle n’intègre que certains services et se limite à leur valeur d’usage, elle serait à décliner pour prendre en compte la diversité des contextes locaux, tant écologiques que socioéconomiques. Nous abordons dans la troisième partie la question de la rémunération éventuelle des services écosystémiques. Après avoir présenté les différentes utilisations possibles (mais peu observées en pratique) des évaluations économiques de ces services, nous précisons la notion de « paiement pour services écosystémiques » (PSE), qui peut s’entendre soit comme un principe général d’action (la légitimité de rémunérer d’une manière ou d’une autre un fournisseur de service), soit comme un instrument économico-juridique précis (par exemple, et selon la définition la plus couramment utilisée, un contrat volontaire et explicite quant aux conditions de paiement entre un ou des bénéficiaires et un ou des fournisseurs de services nommément identifiés). Nous soulignons que les cas obéissant à cette dernière définition sont, dans la pratique, rares. Deux études de cas portant sur les forêts tropicales, au Costa Rica et en Indonésie, sont ensuite présentées. Elles aboutissent à montrer que l’évaluation du montant des PSE résulte en fait de multiples considérations économiques, sociales et politiques parmi lesquelles les valeurs économiques estimées de ces services, telles que présentées dans la seconde partie, sont pratiquement absentes. La conclusion revient sur les différents débats autour de l’évaluation économique et de la rémunération éventuelle des services écosystémiques. Elle propose de distinguer les registres de la légitimité, de la faisabilité et, enfin, de l’opportunité et souligne que le chemin vers la rémunération effective de ces services des forêts françaises sera sans doute encore long.
Forest ecosystem services, particularly those that do not give rise to commodity transactions, have been extensively studied in the last fifteen years so as to characterise, quantify and estimate their monetary value. These studies yield very diverse estimates due to the different types of forests studied, the methods of evaluation used and the content itself of the notion of ecosystem services. We deal with this latter aspect in Part I of the article. After clarifying the differences between ecosystem services, ecological services and environmental services, we show that the notion of “benefits derived from ecosystems”, which is often used to deal with economic assessments of services, in fact covers, particularly in man-managed ecosystems such as temperate forests, contributions that derive both from “ecological capital” and “human capital”. We conclude by underlining, on the one hand, the practical relevance of these distinctions and, on the other, the complexity of the relations between these ecosystem services and biodiversity. Part II presents a summary of available monetary value estimates for services provided by French forests. This summary places special emphasis on the importance of regulation services (carbon fixation, influence on the water cycle and the quality of the water resources, erosion control, etc.) in spite of the fact that we do not currently have estimated monetary values for all of these services. Cultural values, namely recreational ones, also appear on average to be more significant than timber production. In total, all the services evaluated are thought to represent some five times the value of timber production alone. However, this average estimate provides just an order of magnitude for the importance of these services; not only does it integrate just some services and considers use values alone, it furthermore needs to be developed so as to take into account the diversity of local contexts, be they ecological or socio-economic. In Part III, we broach the issue of possible payment ecosystem services; after describing the various possible uses (which in practice are rarely encountered) for these economic assessments of the services, we detail the concept of “payment for ecosystem services” (PES) which can be construed either as a general principle for action (the legitimacy of compensating a service provider in one way or another), or as a specific economic and legal instrument (e.g., and according to the more common definition, as a voluntary, explicit contract setting out the conditions of payment of one or several beneficiaries and one or several suppliers of services who are named). We stress the fact that the number of cases that follow the second definition is very small in practice. Two case studies relating to tropical forests in Costa Rica and Indonesia are then presented, leading us to the conclusion that the evaluation of PES is the outcome of multiple economic, social and political considerations that very rarely include the estimated monetary values of these services as presented in Part II. The concluding section reviews the various controversies relating to economic assessment and the possibility of paying for ecosystem services. It is suggested that a clear distinction should be made between the realms of legitimacy, feasibility and, finally, of applicability. Emphasis is placed on the fact that the road towards effective compensation for these services is no doubt still a very long one.Type de document : Article En ligne : https://doi.org/10.4267/2042/46106 Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=160169 [article] Les services écosystémiques des forêts et leur rémunération éventuelle = The ecosystem services of forests and their possible payment [texte imprimé] / Bernard Chevassus-au-Louis, Auteur ; Romain Pirard, Auteur . - 2011 . - p.
Langues : Français (fre)
in Revue forestière française > Vol. 63 n° 5 (septembre - octobre 2011) . - p.
Résumé : Les services écosystémiques des forêts et, en particulier, ceux qui ne donnent pas lieu à des échanges marchands, font l’objet depuis une quinzaine d’années de nombreux travaux visant à les caractériser, à les quantifier et à estimer leur valeur économique. Ces travaux fournissent des estimations très variées, cette variabilité tenant aux types de forêts étudiés, aux méthodes d’évaluation utilisées mais également au contenu même du concept de services écosystémiques. C’est ce dernier aspect que nous abordons dans la première partie de cet article. Après avoir clarifié les différences entre services écosystémiques, services écologiques et services environnementaux, nous montrons que la notion de « bénéfices tirés des écosystèmes », souvent utilisée pour aborder l’évaluation économique des services, recouvre en fait, en particulier dans des écosystèmes gérés par l’homme comme le sont les forêts tempérées, des contributions relevant à la fois du « capital écologique » et du « capital humain ». Nous concluons en soulignant d’une part, l’intérêt pratique de ces distinctions et, d’autre part, la complexité des relations entre ces services écosystémiques et la biodiversité. La seconde partie présente une synthèse des estimations disponibles pour la valeur économique des services des forêts françaises. Cette synthèse souligne en particulier l’importance des services de régulation (fixation du carbone, influence sur le cycle de l’eau et la qualité de la ressource en eau, lutte contre l’érosion, etc.), et ceci même si on ne dispose pas aujourd’hui d’estimations économiques pour tous ces services. Les services culturels, notamment récréatifs, apparaissent également avoir en moyenne une importance supérieure à celle de la production de bois. Au total, l’ensemble des services évalués représenterait environ cinq fois la valeur du seul service de production de bois. Cette estimation moyenne ne fournit cependant qu’un ordre de grandeur de l’importance de ces services : outre qu’elle n’intègre que certains services et se limite à leur valeur d’usage, elle serait à décliner pour prendre en compte la diversité des contextes locaux, tant écologiques que socioéconomiques. Nous abordons dans la troisième partie la question de la rémunération éventuelle des services écosystémiques. Après avoir présenté les différentes utilisations possibles (mais peu observées en pratique) des évaluations économiques de ces services, nous précisons la notion de « paiement pour services écosystémiques » (PSE), qui peut s’entendre soit comme un principe général d’action (la légitimité de rémunérer d’une manière ou d’une autre un fournisseur de service), soit comme un instrument économico-juridique précis (par exemple, et selon la définition la plus couramment utilisée, un contrat volontaire et explicite quant aux conditions de paiement entre un ou des bénéficiaires et un ou des fournisseurs de services nommément identifiés). Nous soulignons que les cas obéissant à cette dernière définition sont, dans la pratique, rares. Deux études de cas portant sur les forêts tropicales, au Costa Rica et en Indonésie, sont ensuite présentées. Elles aboutissent à montrer que l’évaluation du montant des PSE résulte en fait de multiples considérations économiques, sociales et politiques parmi lesquelles les valeurs économiques estimées de ces services, telles que présentées dans la seconde partie, sont pratiquement absentes. La conclusion revient sur les différents débats autour de l’évaluation économique et de la rémunération éventuelle des services écosystémiques. Elle propose de distinguer les registres de la légitimité, de la faisabilité et, enfin, de l’opportunité et souligne que le chemin vers la rémunération effective de ces services des forêts françaises sera sans doute encore long.
Forest ecosystem services, particularly those that do not give rise to commodity transactions, have been extensively studied in the last fifteen years so as to characterise, quantify and estimate their monetary value. These studies yield very diverse estimates due to the different types of forests studied, the methods of evaluation used and the content itself of the notion of ecosystem services. We deal with this latter aspect in Part I of the article. After clarifying the differences between ecosystem services, ecological services and environmental services, we show that the notion of “benefits derived from ecosystems”, which is often used to deal with economic assessments of services, in fact covers, particularly in man-managed ecosystems such as temperate forests, contributions that derive both from “ecological capital” and “human capital”. We conclude by underlining, on the one hand, the practical relevance of these distinctions and, on the other, the complexity of the relations between these ecosystem services and biodiversity. Part II presents a summary of available monetary value estimates for services provided by French forests. This summary places special emphasis on the importance of regulation services (carbon fixation, influence on the water cycle and the quality of the water resources, erosion control, etc.) in spite of the fact that we do not currently have estimated monetary values for all of these services. Cultural values, namely recreational ones, also appear on average to be more significant than timber production. In total, all the services evaluated are thought to represent some five times the value of timber production alone. However, this average estimate provides just an order of magnitude for the importance of these services; not only does it integrate just some services and considers use values alone, it furthermore needs to be developed so as to take into account the diversity of local contexts, be they ecological or socio-economic. In Part III, we broach the issue of possible payment ecosystem services; after describing the various possible uses (which in practice are rarely encountered) for these economic assessments of the services, we detail the concept of “payment for ecosystem services” (PES) which can be construed either as a general principle for action (the legitimacy of compensating a service provider in one way or another), or as a specific economic and legal instrument (e.g., and according to the more common definition, as a voluntary, explicit contract setting out the conditions of payment of one or several beneficiaries and one or several suppliers of services who are named). We stress the fact that the number of cases that follow the second definition is very small in practice. Two case studies relating to tropical forests in Costa Rica and Indonesia are then presented, leading us to the conclusion that the evaluation of PES is the outcome of multiple economic, social and political considerations that very rarely include the estimated monetary values of these services as presented in Part II. The concluding section reviews the various controversies relating to economic assessment and the possibility of paying for ecosystem services. It is suggested that a clear distinction should be made between the realms of legitimacy, feasibility and, finally, of applicability. Emphasis is placed on the fact that the road towards effective compensation for these services is no doubt still a very long one.Type de document : Article En ligne : https://doi.org/10.4267/2042/46106 Permalien de la notice : https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=160169