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La rouille foliaire due à Melampsora larici populina est actuellement la maladie la plus dommageable pour la populiculture européenne. En revanche, l'état sanitaire des peupleraies sauvages (ripisitives à Populus nigra) semble rester stable vis à vis de la rouille. C'est pourquoi, nous avons comparé la structure génétique de populations de M. larici populina récoltées en peupleraies cultivées (Picardie Comté) et en peupleraies sauvages (Alpes). De plus, pour chaque type de peuplement hôte (peupleraies cultivées et sauvages) nous avons comparé des sites avec et sans mélèzes à proximité, car le mélèze est l'hôte alternant du parasite sur lequel a lieu la reproduction sexuée. Nous avons ainsi comparé neuf populations de M. larici populina récoltées sur peupliers en Septembre 2001 et quat[...]

La rouille foliaire due à Melampsora larici populina est actuellement la maladie la plus dommageable pour la populiculture européenne. En revanche, l'état sanitaire des peupleraies sauvages (ripisitives à Populus nigra) semble rester stable vis à vis de la rouille. C'est pourquoi, nous avons comparé la structure génétique de populations de M. larici populina récoltées en peupleraies cultivées (Picardie Comté) et en peupleraies sauvages (Alpes). De plus, pour chaque type de peuplement hôte (peupleraies cultivées et sauvages) nous avons comparé des sites avec et sans mélèzes à proximité, car le mélèze est l'hôte alternant du parasite sur lequel a lieu la reproduction sexuée. Nous avons ainsi comparé neuf populations de M. larici populina récoltées sur peupliers en Septembre 2001 et quatre populations récoltées sur mélèzes en Mai 2002. les populations ont été caractérisées à l'aide de marqueurs sélectionnés (facteurs de virulence) et de marqueurs neutres (RAPD).
Au total, 30 pathotypes ont été identifiés dans les 13 populations. La composition en pathotypes distingue trés nettement les compartiments cultivé (richesse et complexité élevée) et sauvage (richesse et complexité faibles). De plus, la structure en pathotypes reste trés stable entre 2001 et 2002. Les déséquilibres de liaison entre virulences sont élevés, ce qui traduit des associations privilégiées entre certaines virulences. Les trois amorces RAPD utilisées ont permis de révéler 19 marqueurs polymorphes. Une trés grande diversité génétique et trés peu de clonalité ont été trouvés parmi les 743 isolats des neuf populations de 2001, avec 566 phénotypes RAPD différents. Les distances génétiques entre les populations sont globalement faibles et les populations apparaissent moyennement structurées. Un test de Mantel n'a mis en évidence aucune corrélation entre la structure génétique et la structure pathotypique des populations, ni entre la structure génétique et
l'origine géographique des populations. L'analyse des déséquilibres de liaison entre marqueurs RAPD n'a pas mis en évidence un effet de la présence du mélèze sur la structure des populations étudiées.