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Depuis quelques années, le problème de l'impact hydrologique des modifications de l'occupation des sols est l'objet d'une attention croissante, aussi bien au plan national (Beseme, 1995) qu'international (Arnell, 1989). L'anthropisation croissante des milieux ruraux, une meilleure prise de conscience de la nécessité de maîtriser les risques et une médiatisation peut-être excessive de certains événements rares, contribuent à cet intérêt soutenu. Entre 1945 et aujourd'hui, la surface forestière de la France métropolitaine est passée de 11 à 15 millions d'hectares, et les recherches menées sur l'hydrologie des forêts ont permis de mettre clairement en évidence que le boisement des bassins versants entraîne le plus souvent une réduction du rendement en eau (Hibbert, 1967 ; Bosch et Hewlet[...]

Depuis quelques années, le problème de l'impact hydrologique des modifications de l'occupation des sols est l'objet d'une attention croissante, aussi bien au plan national (Beseme, 1995) qu'international (Arnell, 1989). L'anthropisation croissante des milieux ruraux, une meilleure prise de conscience de la nécessité de maîtriser les risques et une médiatisation peut-être excessive de certains événements rares, contribuent à cet intérêt soutenu. Entre 1945 et aujourd'hui, la surface forestière de la France métropolitaine est passée de 11 à 15 millions d'hectares, et les recherches menées sur l'hydrologie des forêts ont permis de mettre clairement en évidence que le boisement des bassins versants entraîne le plus souvent une réduction du rendement en eau (Hibbert, 1967 ; Bosch et Hewlett, 1982). Les études réalisées en France (Dupraz, Didon et Lelong, 1986 ; Lavabre, Sempere-Torres et Cernesson, 1991 ; Galéa et Barbet, 1992 ; Cosandey, 1993, 1995) donnent des résultats similaires aux travaux anglo-saxons. Mais Hibbert (1967) note que la réponse des bassins versants est « très variable et, pour sa plus grande part, imprévisible ». En d'autres termes, les incertitudes concernant l'ampleur des phénomènes sont toujours importantes et difficilement prévisibles.