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Le vaste rassemblement de la Conférence des Nations-Unies sur l'Environnement et le Développement, tenue à Rio en 1992, a mis la forêt en vedette et suscité des espoirs. Quel bilan en tirer ? Sans doute une rareté de moyens au regard d'une inflation de débats ; mais aussi une focalisation excessive sur le E d'environnement, minimisant le D du développement. Ce texte démontre l'utopie d'un débat forestier mondialisé. Il fait la chasse aux idées reçues et aux faux problèmes. Il rappelle les contraintes pesant sur la forêt. Il dénonce les mauvaises querelles et les accusations injustifiées faites aux gestionnaires des forêts. L'auteur prône une gestion plurifonctionnelle équilibrée. Il plaide pour le bois, matériau le plus écologique qui soit. Il proscrit toute contrainte bureaucratique [...]

Le vaste rassemblement de la Conférence des Nations-Unies sur l'Environnement et le Développement, tenue à Rio en 1992, a mis la forêt en vedette et suscité des espoirs. Quel bilan en tirer ? Sans doute une rareté de moyens au regard d'une inflation de débats ; mais aussi une focalisation excessive sur le E d'environnement, minimisant le D du développement. Ce texte démontre l'utopie d'un débat forestier mondialisé. Il fait la chasse aux idées reçues et aux faux problèmes. Il rappelle les contraintes pesant sur la forêt. Il dénonce les mauvaises querelles et les accusations injustifiées faites aux gestionnaires des forêts. L'auteur prône une gestion plurifonctionnelle équilibrée. Il plaide pour le bois, matériau le plus écologique qui soit. Il proscrit toute contrainte bureaucratique imposée aux producteurs. La promotion d'une bonne gestion, à la fois conservatrice du patrimoine et valorisatrice de toutes les fonctions, est la seule et vraie question. Plutôt que des contrôles a posteriori, la gestion durable exige, a priori, de la part des États, la définition d'une politique forestière volontariste qui impose des obligations et dispense des moyens.
The massive gathering for the United Nations Conference on the Environment and Development held in Rio in 1992 brought forests into the limelight and raised hopes. What stands out today is a lack of resources alongside copious verbiage, but also an exaggerated focus on the E of environment to the detriment of the D of development. The paper shows how the idea of a worldwide debate on forests is utopian. It routs some common preconceptions and fallacies. It condemns the quibbling and false accusations brought against forest managers. The author advocates a balanced multi-functional management method. He argues in favor of wood, the most ecological material there is, and against enforcing any form of bureaucratic constraint on producers. Promoting proper management directed both at preserving the heritage and making full use of all the potential is the only genuine option. Rather than calling on methods based on a posteriori inspections, sustainable management requires that States, a priori, define a concerted forest policy which both sets out obligations and allocates resources.