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Le dépérissement des forêts de conifères en Europe moyenne préoccupe gravement les forestiers et les pouvoirs publics. Constaté depuis plusieurs décennies sur le Sapin, le phénomène s'est brusquement aggravé en 1980, atteignant d'autres espèces, notamment l'Epicéa. Les recherches faites, notamment en Allemagne, incriminent, avec une forte probabilité, la pollution atmosphérique à longue distance (anhydride sulfureux, oxydes d'azote, ozone). Une synergie avec les effets de la sécheresse de 1976 est également probable. C'est seulement au cours de l'été 1983 que les premiers signes de dépérissement ont été constatés dans les Vosges. Un important réseau de places permanentes a été établi par l'Office national des Forêts pour constater objectivement les dommages et suivre leur évolution. U[...]

Le dépérissement des forêts de conifères en Europe moyenne préoccupe gravement les forestiers et les pouvoirs publics. Constaté depuis plusieurs décennies sur le Sapin, le phénomène s'est brusquement aggravé en 1980, atteignant d'autres espèces, notamment l'Epicéa. Les recherches faites, notamment en Allemagne, incriminent, avec une forte probabilité, la pollution atmosphérique à longue distance (anhydride sulfureux, oxydes d'azote, ozone). Une synergie avec les effets de la sécheresse de 1976 est également probable. C'est seulement au cours de l'été 1983 que les premiers signes de dépérissement ont été constatés dans les Vosges. Un important réseau de places permanentes a été établi par l'Office national des Forêts pour constater objectivement les dommages et suivre leur évolution. Un programme de recherches pluridisciplinaires visant à préciser les causes et le mécanisme du dépérissement est établi sous l'égide du Secrétariat d'Etat à l'Environnement.
Die-back in conifer forests in central Europe has become a matter of serious concern to foresters and public authorities. The phenomenon has been observed for several years in silver fir, but it suddenly got much worse in 1980, also affecting other species notably Norway spruce. Research, especially work done in Germany, puts the blame on long-range atmospheric pollution (sulphur dioxide, oxides of nitrogen, and ozone) with a high degree of probability. It is also probable that there was a synergistic effect from the drought of 1976. It was only in the summer of 1983 that the first signs of die-back were observed in the Vosges. An extensive network of permanent plots has been set up by the Office National des Forêts to make objective assessments of the damage and to monitor its development. A programme of multidisciplinary research has been established under the aegis of the Secrzetariat of State for the Environment with the aim of defining the exact causes and mode of action of the die-back.