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La forêt française est méconnue quant à son réel poids économique. Les opinions les plus fantaisistes sont émises quant aux prélèvements dont elle est l'objet, quant à sa surface réellement productive, quant à son « déficit », quant à ses possibilités énergétiques ». Enfin le problème « feuillus-résineux » revient périodiquement sur le devant de la scène. Sur tous ces points l'article de Louis BOURGENOT a pour objet, dans un souci de rigueur intellectuelle, de mettre les choses au point. En particulier les surfaces réellement productives, actuellement ou potentiellement, atteignent à peine 11 millions d'hectares, sur lesquelles on récolte au moins 40 millions de m3 par an ; le déficit de ce que l'on appelle abusivement la « filière-bois » n'est imputable que pour 20 % à notre forêt pr[...]

La forêt française est méconnue quant à son réel poids économique. Les opinions les plus fantaisistes sont émises quant aux prélèvements dont elle est l'objet, quant à sa surface réellement productive, quant à son « déficit », quant à ses possibilités énergétiques ». Enfin le problème « feuillus-résineux » revient périodiquement sur le devant de la scène. Sur tous ces points l'article de Louis BOURGENOT a pour objet, dans un souci de rigueur intellectuelle, de mettre les choses au point. En particulier les surfaces réellement productives, actuellement ou potentiellement, atteignent à peine 11 millions d'hectares, sur lesquelles on récolte au moins 40 millions de m3 par an ; le déficit de ce que l'on appelle abusivement la « filière-bois » n'est imputable que pour 20 % à notre forêt proprement dite, et pour le surplus au fait que nous n'apportons pas assez de valeur ajoutée à nos propres produits. Quant à la contribution de la forêt et des industries du bois (par l'intermédiaire de ses sous-produits) à la solution de notre problème énergétique, elle se situe au niveau maximum de 6 millions de tonnes équivalent-pétrole par an, soit environ 3 % de notre consommation totale d'énergie.
The real economic importance of the French forests is not widely understood. The most fantastic opinions are expressed about the yield taken from the forests, about their actual productive area, about their « loss-making », or about their « energy possibilities. From time to time the « broadleaf vs. conifer » question comes to the fore. The author's aim is to bring all these issues into focus, in intellectually respectable terms. In particular, the truly productive area, actual or potential, scarcely amounts to eleven million hectares, from which at least forty million cubic metres are harvested annually. Only 20 % of the losses incurred by what is carelessly referred to as the « timber industry » can properly speaking be blamed on the forests. The rest is the result of our not putting enough added value onto our own manufactured products. As to the forests and the woodbased industries (through the medium of their by-products) helping to solve our energy problem, what they can contribute annually is at most the equivalent of six million tonnes of oil, i.e. about 3 % of our total energy consumption.