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Le renouveau du débat sylvicole sur les avantages comparés des traitements en futaie régulière ou irrégulière, ou encore en futaie monospécifique ou mélangée, peut tirer bénéfice des travaux scientifiques et des observations accumulés depuis plus d'un siècle sur les risques sanitaires auxquels sont confrontés ces différents types de peuplements- L'émergence des études sur les forêts naturelles et sur les cycles silvigénétiques contribue aussi à déplacer les termes dans lesquels ce débat déjà ancien se pose à nouveau, mettant en évidence le rôle, parfois important, parfois secondaire, des insectes ravageurs et des champignons pathogènes dans le fonctionnement et l'évolution des écosystèmes forestiers pas ou peu modifiés par l'action de l'homme. Au terme du passage en revue d'une abonda[...]

Le renouveau du débat sylvicole sur les avantages comparés des traitements en futaie régulière ou irrégulière, ou encore en futaie monospécifique ou mélangée, peut tirer bénéfice des travaux scientifiques et des observations accumulés depuis plus d'un siècle sur les risques sanitaires auxquels sont confrontés ces différents types de peuplements- L'émergence des études sur les forêts naturelles et sur les cycles silvigénétiques contribue aussi à déplacer les termes dans lesquels ce débat déjà ancien se pose à nouveau, mettant en évidence le rôle, parfois important, parfois secondaire, des insectes ravageurs et des champignons pathogènes dans le fonctionnement et l'évolution des écosystèmes forestiers pas ou peu modifiés par l'action de l'homme. Au terme du passage en revue d'une abondante bibliographie abordant directement ou indirectement la question de la monospécificité et du mélange des peuplements forestiers, il semble raisonnable de conclure que le mélange des essences joue plutôt un rôle dépresseur dans la dynamique des agressions entomologiques et pathologiques, même si ce rôle est parfois masqué par d'autres facteurs qu'il n'est possible d'analyser qu'au cas par cas. Au travers d'exemples concrets, il est également possible de repérer quelques-uns des mécanismes, parfois très différents, à l'oeuvre dans la résistance plus grande des peuplements mélangés.
The debate, again revived. on the comparative advantages of treating regular or irregular forests, or monospecific or mixed forests could benefit from the scientific work and observations directed to the health risks of various stands for over a century. Studies now available on natural forests and the silvogenetic cycles change the terms of the earlier debates since they bring out the role — sometimes minor, sometime major — of insect pests and pathogenic fungi in the functioning and evolution of forestry ecosystems, which man has not or little modified. From wide literature reviews that directly or indirectly broach the question of monospecificity or mixtures in forestry stands, it seems reasonable to say that mixtures of species make entomological and pathological attacks less dynamic, although the role of such mixtures may be hidden by other factors that can only be analysed on a case by case basis. Concrete examples are also useful in recognising the often varied mechanisms that contribute to the enhanced resistance of mixed stands.