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Après une décennie d'investissements orientés vers le qualitatif (productivité, réduction des coûts, recherche produits,...), un changement fondamental s'est produit dans le rythme et la nature des investissements avec le lancement de douze nouvelles machines à papier. D'initiative française mais aussi largement étrangère, cette évolution ne résulte pas de la seule embellie conjoncturelle des années 1985-90. Elle correspond à des facteurs structurels tels que : — le décrochement à la hausse de la consommation de papier par rapport à l'évolution du PIB ; — les atouts conférés par la double disponibilité des matières premières bois et vieux papiers à coûts plus concurrentiels ; -la disponibilité et le coût de l'énergie électrique du fait du programme électronucléaire ; — la création du [...]

Après une décennie d'investissements orientés vers le qualitatif (productivité, réduction des coûts, recherche produits,...), un changement fondamental s'est produit dans le rythme et la nature des investissements avec le lancement de douze nouvelles machines à papier. D'initiative française mais aussi largement étrangère, cette évolution ne résulte pas de la seule embellie conjoncturelle des années 1985-90. Elle correspond à des facteurs structurels tels que : — le décrochement à la hausse de la consommation de papier par rapport à l'évolution du PIB ; — les atouts conférés par la double disponibilité des matières premières bois et vieux papiers à coûts plus concurrentiels ; -la disponibilité et le coût de l'énergie électrique du fait du programme électronucléaire ; — la création du marché unique orientant la stratégie de grands groupes dans le sens d'implantations industrielles internes à la Communauté. Les effets de ces investissements se lisent aujourd'hui et se liront encore plus clairement demain dans l'amélioration de la balance commerciale. Mais les investissements n'ont pas eu lieu qu'en France : surcapacités mondiales et ralentissement de la conjoncture se conjuguent pour déprimer les résultats des sociétés. La période 1991-92 est très nettement moins favorable aux prix de la plupart des grandes sortes, qui ont connu ou connaissent encore une forte dégradation. Par ailleurs, la décennie 1990-2000 s'ouvre sur une très forte accentuation des préoccupations environnementales. L'industrie papetière est confrontée à ces questions. Mais les papiers et cartons issus d'une matière première renouvelable, recyclables et largement recyclés aujourd'hui, biodégradables enfin, devraient tirer parti de leurs qualités fondamentales pour accroître leurs parts de marché dans l'avenir.
After a decade of quality-oriented investment (productivity, cost cuts, product research,...), the introduction of 12 new paper- making machines led to a basic change in the pace and mature of the investments. Many initiatives were French, and many were foreign. Changed were not only a short cosmetic lift that marked the five years period from 1985 to 1990. It corresponded to structural changes such as the fact that : —paper consumption rose more than the GDP ; — advantages were to be found in availability of both timber, the raw material, and competitively priced used paper ; — the electronuclear programme made energy available, at the right price ; — the creation of a single market encouraged large groups to establish industrial plants within the Community. The effects of these investments are already to be seen in improvements in the balance of trade, and will become more evident in the future. But these investments were not limited to France. The world's overcapacity and the economic slowdown have decreased company profits. 1991-92 prices are much less favourable for these sorts of products which have experienced, or are still experiencing sharp drops. The 1990s, moreover, is starting with pronounced environmental concerns. The paper industry has to cope with these issues. But paper and cardboard, made of a renewable, recyclable, now often recycled, biodegradable raw material should take advantage of their basic qualities in order to conquer a larger share of the market in the future.