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L'étude de couples de peuplements contigus ayant réagi différemment à la tempête de novembre 1982, a permis de mettre en évidence l'effet conjugué du facteur d'élancement (H/D) et de la hauteur dominante sur la stabilité des peuplements. A partir de ces deux caractéristiques, il est possible de classer un peuplement dans une « plage de stabilité », qui conditionne les interventions à y envisager. Inversement, le gestionnaire, en jouant sur la sylviculture, peut influer sur la stabilité ; en effet, l'évolution des caractéristiques des peuplements d'Epicéa décrites par les tables de production françaises et anglaises montre que, même si la sylviculture actuelle présente des risques importants de chablis, il doit être possible de les réduire sensiblement par l'adoption de techniques appr[...]

L'étude de couples de peuplements contigus ayant réagi différemment à la tempête de novembre 1982, a permis de mettre en évidence l'effet conjugué du facteur d'élancement (H/D) et de la hauteur dominante sur la stabilité des peuplements. A partir de ces deux caractéristiques, il est possible de classer un peuplement dans une « plage de stabilité », qui conditionne les interventions à y envisager. Inversement, le gestionnaire, en jouant sur la sylviculture, peut influer sur la stabilité ; en effet, l'évolution des caractéristiques des peuplements d'Epicéa décrites par les tables de production françaises et anglaises montre que, même si la sylviculture actuelle présente des risques importants de chablis, il doit être possible de les réduire sensiblement par l'adoption de techniques appropriées : abaissement des densités de plantation, dépressages éventuels et éclaircies précoces. Il est également possible de maintenir les peuplements stables, sans les éclaircir, à condition de les planter à des densités inférieures à 1 300 voire 1 000 tiges par hectare.
The study of contiguous pairs of stands which reacted differently to the storm of November 1982 made it possible to show the combined effects of the rapid growth factor (H/D) and dominant height on stand stability. From these two characteristics it is possible to classify a stand in a « stability band », which determines the silvicultural operations to be contemplated. On the other hand, by manipulating the silvicultural treatment the manager can affect the stability ; in fact, the development of the characteristics of Norway spruces stands described by French and English yield tables shows that even if the present silviculture gives serious risks of windthrows, it should be possible to reduce them considerably by adopting appropriate techniques : reduction of planting density, possible thinning out and early thinning. It is also possible to keep stands stable without thinning them by planting them at densities of less than 1 300 or even 1 000 stems per hectare.