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L'article (qui fait suite à celui consacré à la production de plants résineux, publié en 1983 dans le B.I.-C.E.M.A.G.R.E.F. n° 307-308) analyse, à partir des enquêtes statistiques annuelles de la Direction des Forêts, le marché des plants feuillus, peupliers exceptés, durant la période 1974-75 à 1983-84. Avec l'augmentation des surfaces de pépinières cultivées en feuillus, la production française de plants feuillus a triplé durant la période étudiée, au détriment de la production de plants résineux, pour atteindre près de 21 millions de plants en 1983-84 ; le secteur privé assure à lui seul 80 % de la production. En tête des essences produites, le Hêtre a cédé la première place aux Chênes (non distingués dans l'enquête statistique), dont la production a été multipliée par 7 (plus de 1[...]

L'article (qui fait suite à celui consacré à la production de plants résineux, publié en 1983 dans le B.I.-C.E.M.A.G.R.E.F. n° 307-308) analyse, à partir des enquêtes statistiques annuelles de la Direction des Forêts, le marché des plants feuillus, peupliers exceptés, durant la période 1974-75 à 1983-84. Avec l'augmentation des surfaces de pépinières cultivées en feuillus, la production française de plants feuillus a triplé durant la période étudiée, au détriment de la production de plants résineux, pour atteindre près de 21 millions de plants en 1983-84 ; le secteur privé assure à lui seul 80 % de la production. En tête des essences produites, le Hêtre a cédé la première place aux Chênes (non distingués dans l'enquête statistique), dont la production a été multipliée par 7 (plus de 10 millions de plants en 1983-84). La production nationale reste cependant très insuffisante comparée aux besoins : le tiers des plants de Hêtre était importé lors des dernières campagnes, un plant de Chêne sur deux en 1980-81 et 1981-82, et la production française de plants de Merisier n'excède les importations que depuis 1982-83 ; la situation est encore aggravée par les importations non négligeables de graines. Les risques sont graves d'utiliser des provenances inadaptées à nos conditions écologiques ou un matériel de qualité génétique inconnue et, dans certains cas, douteuse. Les surfaces importantes de peuplements classés de Hêtre et de Chênes (Chêne rouge excepté), à gérer au besoin pour améliorer la fructification, le repérage de quelques dizaines d'hectares de feuillus précieux, les progrès dans la conservation et la levée de dormance des graines et dans l'éducation des plants en pépinière devraient cependant permettre de satisfaire nos besoins en plants dans un proche avenir.
This article (which is a follow-up to one devoted to the production of coniferous seedlings, published in 1983 in the B.I.- C.E.M.A.G.R.E.F., n° 307-308) analyses the trade in broadleaved seedlings, apart from poplars, during the period 1974-75 to 1983-84, based on annual statistical surveys by the French Forest Department. With the increase in the area of nurseries used to raise broadleaves, French production of broadleaved seedlings tripled during the period studied, at the expense of the production of coniferous seedlings, to reach almost 21 million plants in 1983-84 ; the private sector alone provides 80 % of the total production. At the top of the species produced, beech has given up first place to oaks (not divided in the statistical surveys), whose production has increased by a factor of 7 (more than 10 million plants in 1983- 84). However, internal production is still much less than requirements : one third of all beech plants were imported in the last few years, and 1 oak plant in 2 in 1980-81 and 1981-82, and French production of wild cherry plants did not exceed imports until 1982-83 ; the situation is made worse by significant imports of seeds. There are serious risks involved in using provenances unsuited to our ecological conditions or material of unknown or, in some cases, questionable genetic quality. The large areas of classified stands of beech and oaks (apart from red oak), to be managed as required to improve seed production, the identification of a few dozen hectares of valuable broadleaves, the progress in storage and the breaking of dormancy of seeds and the raising of seedlings in nurseries should, however, make it possible to satisfy our requirements for seedlings in the near future.