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Cette étude porte sur la caractérisatIon de deux espèces de hêtre, Fagus silvatica et Fagus orientalis, vis-à-vis de l'imprégnation. Nous avons conçu un dispositif expérimental original qui permet de mesurer le débit et la progression d'un liquide dans un échantillon de bois de géométrie libre. La perméabilité au gaz (air), longitudinale et transversale, a été mesurée. En outre, le pourcentage de vaisseaux imprégnés "actifs" a été observé sur coupes microscopiques et échantillons massifs. Au niveau macroscopique, nous avons quantifié l'extension des taches colorées et la perméabilité au liquide et au gaz en fonction de la longueur de l'échantillon et de la durée d'injection. Les variations de l'extension des taches colorées révèlent que la surface efficace de conduction diminue avec l[...]

Cette étude porte sur la caractérisatIon de deux espèces de hêtre, Fagus silvatica et Fagus orientalis, vis-à-vis de l'imprégnation. Nous avons conçu un dispositif expérimental original qui permet de mesurer le débit et la progression d'un liquide dans un échantillon de bois de géométrie libre. La perméabilité au gaz (air), longitudinale et transversale, a été mesurée. En outre, le pourcentage de vaisseaux imprégnés "actifs" a été observé sur coupes microscopiques et échantillons massifs. Au niveau macroscopique, nous avons quantifié l'extension des taches colorées et la perméabilité au liquide et au gaz en fonction de la longueur de l'échantillon et de la durée d'injection. Les variations de l'extension des taches colorées révèlent que la surface efficace de conduction diminue avec la distance au point d'injection. La perméabilité diminue avec l'augmentation de la longueur de l'échantillon. La configuration géométrique libre de nos échantillons permet
d'affirmer que la diminution mesurée n'est dûe qu'à des mécanismes microscopiques. Au niveau microscopique, nous montrons que le pourcentage de vaisseaux actifs diminue à la fois avec la longueur totale de l'échantillon et avec l'augmentation de la distance au point d'injection. Des simulations utilisant un modèle de percolation de lien a permis de retrouver les observations expérimentales tant au niveau macrospcopique (diminution de la perméablité avec l'augmentation de la longueur de l'échantillon) qu'au niveau microscopique (diminution de la proportion des vaisseaux actifs avec augmentation de la longueur de l'échantillon et de la distance au point d'injection). L'hypothèse d'un écoulement déterminé d'une part par la longueur moyenne des lignes de vaisseaux et d'autre part par la probabilité de connexion de ces lignes entre-elles semble donc vérifiée.