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Les espaces forestiers rendent de nombreux services écosystémiques, en particulier en lien avec la ressource en eau. En effet, ces derniers ont la capacité d’améliorer la qualité de l’eau et de contribuer à la régulation des flux en jouant un rôle tampon, limitant l’impact des inondations et des sécheresses. Les milieux humides forestiers comportent également des types d’habitats spécifiques, contribuant au maintien de la biodiversité. Or, les propriétaires forestiers ne sont actuellement pas rémunérés pour ces services. Cela peut les inviter à adopter une gestion productive du point de vue sylvicole, mais qui peut s’avérer dommageable pour ces services écosystémiques. Il parait donc pertinent de développer une démarche permettant d’évaluer la capacité des massifs forestiers à remplir[...]

Les espaces forestiers rendent de nombreux services écosystémiques, en particulier en lien avec la ressource en eau. En effet, ces derniers ont la capacité d’améliorer la qualité de l’eau et de contribuer à la régulation des flux en jouant un rôle tampon, limitant l’impact des inondations et des sécheresses. Les milieux humides forestiers comportent également des types d’habitats spécifiques, contribuant au maintien de la biodiversité. Or, les propriétaires forestiers ne sont actuellement pas rémunérés pour ces services. Cela peut les inviter à adopter une gestion productive du point de vue sylvicole, mais qui peut s’avérer dommageable pour ces services écosystémiques. Il parait donc pertinent de développer une démarche permettant d’évaluer la capacité des massifs forestiers à remplir les services écosystémiques liés à l’eau, constituant un premier pas vers la mise en place de paiements pour services environnementaux. Une première méthodologie d’estimation par télédétection de l’importance d’un massif forestier vis à vis de la ressource en eau est développée. Des protocoles de terrain permettant de caractériser la capacité des forêts à remplir les services écosystémiques liés à l’eau sont également présentés. Ensuite, le traitement des données collectées fait l’objet d’une démarche aboutissant à des notations à trois échelles différentes : l'« élément eau » en forêt (cours d’eau, zone humide, ...), le massif forestier et le portefeuille de forêts. Les résultats sont finalement présentés, aux différentes échelles et sur des sites variés.
Forest areas provide numerous ecosystem services, particularly related to water resources. Indeed, they can improve water quality and contributing to the regulation of flows by acting as a buffer, limiting the impact of floods and droughts. Forested wetlands also include specific habitat types, contributing to biodiversity conservation. However, forest owners are currently not compensated for these services. This may encourage them to adopt a management approach focused on timber production, which can be detrimental to these ecosystem services. It therefore seems relevant to develop an approach to assess the capacity of forest stands to provide water-related ecosystem services, constituting a first step towards the implementation of payments for environmental services. An initial methodology for estimating, via remote sensing, the importance of a forest stand in terms of water resources has been developed. Field protocols for characterizing the capacity of forests to provide water-related ecosystem services are also presented. Subsequently, the processing of collected data follows an approach resulting in ratings at three different scales: the “water element” within the forest (streams, wetlands, etc.), the forest stand, and the forest portfolio. Finally, the results are presented at different scales and across various sites.