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Résumé de l'auteur : L’État de Singapour a lancé, en 2019, l’objectif du « 30 by 30 » afin de couvrir 30 %des besoins nutritionnels du pays par la production agricole locale d’ici à 2030. Dans un contexte de fortes transformations de la filière agricole singapourienne, a priori propice aux investissements, notamment étrangers, le service économique régional de l’Ambassade de France à Singapour cherche à identifier les besoins des filières agro-technologiques de la Cité État. Cette mission cherche donc à décrire le secteur agricole de Singapour et le cadre
institutionnel et financier qui le soutient, les moyens mis en place pour atteindre l’objectif du « 30 by 30 », diagnostiquer les difficultés rencontrées et les besoins exprimés par les agriculteurs et enfin déterminer les efforts à[...]

Résumé de l'auteur : L’État de Singapour a lancé, en 2019, l’objectif du « 30 by 30 » afin de couvrir 30 %des besoins nutritionnels du pays par la production agricole locale d’ici à 2030. Dans un contexte de fortes transformations de la filière agricole singapourienne, a priori propice aux investissements, notamment étrangers, le service économique régional de l’Ambassade de France à Singapour cherche à identifier les besoins des filières agro-technologiques de la Cité État. Cette mission cherche donc à décrire le secteur agricole de Singapour et le cadre
institutionnel et financier qui le soutient, les moyens mis en place pour atteindre l’objectif du « 30 by 30 », diagnostiquer les difficultés rencontrées et les besoins exprimés par les agriculteurs et enfin déterminer les efforts à déployer par les entreprises françaises pour y remédier. Cette mission s’intègre dans les prérogatives de l’ambassade de France : réaliser une veille sur les sujets économiques pour améliorer la connaissance du secteur et identifier des opportunités d’affaire et de collaboration entre entreprises françaises et singapouriennes. Pour
répondre à la commande, une veille bibliographique assortie d’entretiens semi-directifs auprès d’acteurs variés du secteur agricole a permis de faire ressortir les caractéristiques, les difficultés et les besoins de la filière. L’analyse met ainsi en évidence de nombreuses difficultés, notamment les coûts des intrants, l’insécurité du régime foncier, le manque de structuration de la filière, le manque de formation et une politique singapourienne qui tend à renforcer les inégalités. Ainsi, au-delà des seuls besoins en technologie, les agriculteurs singapouriens ont exprimé la nécessité d’une plus grande coopération et d’échanges de connaissances, à travers des partenariats notamment. Enfin, les résultats de l’analyse semblent pointer la nécessité d’une plus grande intervention de l’État singapourien pour structurer la filière en construisant des infrastructures, en renforçant l’intégration avec l’amont et l’aval et en facilitant la location des baux pour les agriculteurs.