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"Utiliser de la luzerne sous forme déshydratée dans les systèmes alimentaires caprins permet d’augmenter l’ingestion totale et donc la production laitière. En revanche, les bénéfices de la luzerne déshydratée sur les caractéristiques du lait et des fromages ne sont pas connus. L’objectif de cet essai a été de quantifier les effets spécifiques de la luzerne déshydratée, en comparaison avec de la fétuque déshydratée, sur l’ingestion, la production laitière, la composition fine du lait de chèvre, son aptitude fromagère et sur les fromages de type faisselle. Trois traitements ont été comparés sur 3 lots de 12 chèvres Alpine multipares en milieu de lactation pendant 6 semaines, avec un régime à base de fourrage déshydraté constitué de 100 % de fétuque (FET), de 50 % de fétuque et 50 % de l[...]

"Utiliser de la luzerne sous forme déshydratée dans les systèmes alimentaires caprins permet d’augmenter l’ingestion totale et donc la production laitière. En revanche, les bénéfices de la luzerne déshydratée sur les caractéristiques du lait et des fromages ne sont pas connus. L’objectif de cet essai a été de quantifier les effets spécifiques de la luzerne déshydratée, en comparaison avec de la fétuque déshydratée, sur l’ingestion, la production laitière, la composition fine du lait de chèvre, son aptitude fromagère et sur les fromages de type faisselle. Trois traitements ont été comparés sur 3 lots de 12 chèvres Alpine multipares en milieu de lactation pendant 6 semaines, avec un régime à base de fourrage déshydraté constitué de 100 % de fétuque (FET), de 50 % de fétuque et 50 % de luzerne (MIX), ou de 100 % de luzerne (LUZ). Le fourrage a été complémenté avec 820 g de matière sèche (MS)/jour de concentré à base de maïs grain, mais comprenant 15, 11 et 7 % de tourteau de soja pour FET, MIX et LUZ, respectivement, pour obtenir des rations iso-azotées. L’ingestion de fourrage déshydraté et l’ingestion totale ont été d’autant plus élevées que la proportion de LUZ était importante (+ 0,52 kg MS/j entre FET et LUZ). Le traitement LUZ n’a pas permis d’augmenter la production laitière. Les taux butyreux et protéique ont augmenté de manière linéaire avec l’accroissement de l’apport de luzerne dans la ration et ce dès la semaine 3 (+3,8 et +1,7 g/kg de lait entre FET et LUZ, respectivement). Le rendement fromager de laboratoire de type présure en frais a été significativement plus élevé avec LUZ en semaine 6. Cette augmentation du rendement a été associée à un taux de matières utiles plus élevé. L’analyse sensorielle n’a pas permis de discriminer les traitements alimentaires malgré un effet significatif de la luzerne sur la texture des fromages. Le remplacement de la fétuque déshydratée par de la luzerne déshydratée dans l'alimentation des chèvres a donc permis une augmentation de l’ingestion, une amélioration de la composition du lait et de meilleurs rendements fromagers en frais." [source éditeur]