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Une des principales limites de l'expansion de la filière élevage- bovin en Guyane est liée à la dégradation très rapide des prairies implantées. Pour mesurer le poids des facteurs agro-écologiques en cause, une étude, engagée depuis 1997, a été réalisée au sein de dix élevages bovins. Le croisement des données relatives à l'état des prairies, la structure du couvert fourrager et les pratiques de gestion a été permis grâce à une analyse statistique multifactorielle. A l'échelle de la plante, la structure des graminées fourragères a été un des éléments principaux d'interprétation. La densité de tiges au sol, avec en particulier la présence de stolons s'est avérée comme un indicateur fort, favorable à des prairies saines.
Il est apparu , que le milieu a peu d'influence sur la dégradat[...]

Une des principales limites de l'expansion de la filière élevage- bovin en Guyane est liée à la dégradation très rapide des prairies implantées. Pour mesurer le poids des facteurs agro-écologiques en cause, une étude, engagée depuis 1997, a été réalisée au sein de dix élevages bovins. Le croisement des données relatives à l'état des prairies, la structure du couvert fourrager et les pratiques de gestion a été permis grâce à une analyse statistique multifactorielle. A l'échelle de la plante, la structure des graminées fourragères a été un des éléments principaux d'interprétation. La densité de tiges au sol, avec en particulier la présence de stolons s'est avérée comme un indicateur fort, favorable à des prairies saines.
Il est apparu , que le milieu a peu d'influence sur la dégradation par les mauvaises herbes. En revanche, le choix des pratiques a une incidence forte. En premier lieu, l'implantation de graminées traçantes et très denses (B. humidicola), et la pratique d'un désherbage chimique, sélectif et localisé, sont favorables à des prairies saines.
En second lieu, la gestion régulière du pâturage, tant dans le rythme de rotation que dans la charge instantanée, limite le développement des adventices. De même, le maintien d'un niveau de chargement bovin assez élevé (dans la limite des fourrages disponibles), participera à la pérennisation des prairies. Par ailleurs, la fertilisation azotée ne semble pas intervenir dans la dégradation. Enfin, les infrastructures de l'exploitation doivent être également intégrées dans un plan de lutte global contre les adventices.
L'analyse des pratiques agricoles, par une typologie, a souligné la nécessité d'adapter les choix de gestion( mode d'entretien et de pâturage) aux fourragères implantées et aux systèmes d'élevages (intensif, extensif, ...)