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La Durance constitue la principale ressource en eau de la région Provence-Alpes-Côte-d‟Azur. De nombreux usages de la ressource en eau se sont développés au cours des siècles sur le bassin de la Durance : irrigation des terres agricoles, alimentation en eau des populations, hydroélectricité, activités industrielles et récréatives en rivière ou sur les retenues artificielles. Plus tardivement, les préoccupations environnementales ont conduit les politiques publiques à s‟intéresser aux besoins des milieux aquatiques. Pour répondre à ces différents enjeux, parfois contradictoires, de nombreux dispositifs de gestion de la ressource en eau ont été mis en œuvre à différentes échelles territoriales. Le travail de thèse consiste à étudier le fonctionnement actuel de cinq de ces dispositifs e[...]

La Durance constitue la principale ressource en eau de la région Provence-Alpes-Côte-d‟Azur. De nombreux usages de la ressource en eau se sont développés au cours des siècles sur le bassin de la Durance : irrigation des terres agricoles, alimentation en eau des populations, hydroélectricité, activités industrielles et récréatives en rivière ou sur les retenues artificielles. Plus tardivement, les préoccupations environnementales ont conduit les politiques publiques à s‟intéresser aux besoins des milieux aquatiques. Pour répondre à ces différents enjeux, parfois contradictoires, de nombreux dispositifs de gestion de la ressource en eau ont été mis en œuvre à différentes échelles territoriales. Le travail de thèse consiste à étudier le fonctionnement actuel de cinq de ces dispositifs et du système d‟acteurs associés afin d‟améliorer la compréhension de l‟établissement de mesures locales de partage de la ressource. Pour ce faire, un cadre d‟analyse, combinant trois niveaux : les acteurs, leurs interactions et leur contexte, est mobilisé. L‟analyse de la dynamique territoriale de la gestion quantitative de l‟eau en Durance permet d‟envisager une évolution incrémentale en deux phases successives. La déclinaison territoriale de la politique de l‟eau, au travers de la mise en œuvre de dispositifs de gestion « équilibrée », constitue une première étape avec la définition de mesures en faveur des milieux aquatiques. La communauté d‟acteurs qui émerge du processus d‟élaboration de ces dispositifs favorise, ensuite, la reconnaissance des usages non détenteurs de droits sur la ressource. Ce faisant, cette thèse, illustre la capacité des acteurs à s‟auto-organiser pour gérer leurs rivalités d‟usages et l‟importance des évènements climatiques comme facteurs de changement d‟une gestion « hydraulique » vers une gestion « équilibrée ».