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La Hêtraie, composante typique des forêts de l’Est de la France, subit depuis les années 2000 un dépérissement multi-factoriel intensifié par divers aléas climatiques et par la présence d’agents biotiques. Si certains modèles sont porteurs d’une information à moyen-long terme, celle-ci reste néanmoins difficilement exploitable pour comprendre le déclin de la Hêtraie sur le court terme. C’est pourquoi, le niveau de dépérissement de la Hêtraie Sud-meusienne aura été considéré à l’aide du protocole DEPERIS au sein d’un réseau de placettes réparties sur le territoire. Divers paramètres climatiques, édaphiques, pédologiques, géologiques et sylvicoles ont également été étudiés afin de déterminer les prédicteurs de ce dépérissement de la Hêtraie, la sélection de ces derniers étant réalisée à[...]

La Hêtraie, composante typique des forêts de l’Est de la France, subit depuis les années 2000 un dépérissement multi-factoriel intensifié par divers aléas climatiques et par la présence d’agents biotiques. Si certains modèles sont porteurs d’une information à moyen-long terme, celle-ci reste néanmoins difficilement exploitable pour comprendre le déclin de la Hêtraie sur le court terme. C’est pourquoi, le niveau de dépérissement de la Hêtraie Sud-meusienne aura été considéré à l’aide du protocole DEPERIS au sein d’un réseau de placettes réparties sur le territoire. Divers paramètres climatiques, édaphiques, pédologiques, géologiques et sylvicoles ont également été étudiés afin de déterminer les prédicteurs de ce dépérissement de la Hêtraie, la sélection de ces derniers étant réalisée à l’aide d’un modèle Random Forest. Après traitement, il ressort de ce modèle 1. une sensibilité élevée du houppier à la sylviculture, un prélèvement intense de tiges dégradant l’état du houppier tandis qu’une filtration latérale élevée limite cette dégradation et 2. une sensibilité à la pédogénèse, le niveau de dépérissement du houppier fluctuant en fonction de la classe texturale dominante et du niveau de carbonatation du sol. Les résultats étant statistiquement satisfaisants, une augmentation de l’échantillon améliorerait néanmoins substantivement la précision des prédictions.
Since the 2000s, beech forests, a typical component of France eastern forests, have been suffering from a multi-factorial decline intensified by various climatic hazards and the presence of biotic agents. Although if certain models provide information for the medium to long term, it is difficult to use this information to understand the decline of the beech forest in the short term. For this reason, the level of decline of the South Meuse beech forest will be considered using the DEPERIS protocol within a network of plots spread across the region. Various climatic, edaphic, pedological, geological and silvicultural parameters have also been studied in order to determine the predictors of this decline of the beech forest, the selection of the latter being carried out using a Random Forest model. After processing, the model revealed 1. a high sensitivity of the crown to silviculture, with intense stem removal degrading the condition of the crown, while high lateral filtration limits this degradation, and 2. a sensitivity to soil genesis, with the level of crown dieback fluctuating according to the dominant textural class and the level of soil carbonation. Although the results are statistically satisfactory, an increase in the sample size would substantially improve the accuracy of the predictions.