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Les plateaux limoneux de Normandie, dédiés aux grandes cultures, sont particulièrement vulnérables au ruissellement et à l’érosion des sols. Le bassin versant de Fond des tilleuls, situé en Seine Maritime, est victime de ces ruissellements érosifs. Ces phénomènes ont un impact significatif sur la qualité des eaux de surface et souterraines, notamment en augmentant la turbidité et en favorisant le transfert de produits phytosanitaires. De plus, dans un contexte de changement climatique où les hivers tendent à être plus humides et les évènements extrêmes plus fréquents, les conséquences du ruissellement et de l’érosion de sols pourraient prendre plus d’ampleur.
Les haies et les fascines sont des aménagements d’hydraulique douce permettant de lutter contre ces problématiques. La questio[...]

Les plateaux limoneux de Normandie, dédiés aux grandes cultures, sont particulièrement vulnérables au ruissellement et à l’érosion des sols. Le bassin versant de Fond des tilleuls, situé en Seine Maritime, est victime de ces ruissellements érosifs. Ces phénomènes ont un impact significatif sur la qualité des eaux de surface et souterraines, notamment en augmentant la turbidité et en favorisant le transfert de produits phytosanitaires. De plus, dans un contexte de changement climatique où les hivers tendent à être plus humides et les évènements extrêmes plus fréquents, les conséquences du ruissellement et de l’érosion de sols pourraient prendre plus d’ampleur.
Les haies et les fascines sont des aménagements d’hydraulique douce permettant de lutter contre ces problématiques. La question de la densité et la répartition la plus efficace de ces aménagements sur le bassin versant de Fond des tilleuls a été traitée via le modèle WaterSed. Le modèle a d’abord été calé avec les données hydro-sédimentaires mesurées sur le terrain.
Pour les évènements du mois de décembre, une densité de 8 aménagements/km² serait la plus adaptée pour lutter contre l’érosion des sols. Les aménagements semblent plus efficaces s’ils sont placés en aval, sur les axes de ruissellement principaux, à condition que les débits restent modérés afin de garantir leur durabilité.
La pertinence des haies et des fascines à l'horizon 2100 a également été évaluée en tenant compte des projections des futurs cumuls de pluie. Il apparaît que le mois de décembre ne serait pas celui connaissant les plus fortes perturbations en matière de ruissellement et d’érosion dans les années à venir.