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Depuis les travaux de Darwin sur la pollinisation, les pollinisateurs sont considérés comme les principaux moteurs de l'adaptation florale et de spéciation des angiospermes. Mais des études récentes ont montré que certaines adaptations florales étaient le résultat de pressions sélectives engendrées par d'autres organismes vivants. Les myrmécophytes sont des plantes à foumis qui logent et nourrissent des fourmis bénéficiant de leur protection contre des phytophages. Comme les fourmis sont en association obligatoire avec ces plantes, les myrmécophytes ont surement sélectionné des adaptations florales permettant une pollinisation entomogame de leurs fleurs en présence de ces fourmis insectivores. Nous avons testé cette hypothèse dans le genre néotropical et entomogame Hirtella (Chrysoba[...]

Depuis les travaux de Darwin sur la pollinisation, les pollinisateurs sont considérés comme les principaux moteurs de l'adaptation florale et de spéciation des angiospermes. Mais des études récentes ont montré que certaines adaptations florales étaient le résultat de pressions sélectives engendrées par d'autres organismes vivants. Les myrmécophytes sont des plantes à foumis qui logent et nourrissent des fourmis bénéficiant de leur protection contre des phytophages. Comme les fourmis sont en association obligatoire avec ces plantes, les myrmécophytes ont surement sélectionné des adaptations florales permettant une pollinisation entomogame de leurs fleurs en présence de ces fourmis insectivores. Nous avons testé cette hypothèse dans le genre néotropical et entomogame Hirtella (Chrysobalanaceae) qui contient sept espèces myrmécophytes. Nous avons utilisé une approche phylogénétique basée sur des données moléculaires combinées à des mesures de traits floraux afin d'étudier l'évolution de ces adaptations florales au sein de ce genre, incluant des myrmécophytes. Les arbres phylogénétiques obtenus n'étant pas résolus, il n'est pas possible de conclure quant à l'évolution de ces traits. Pourtant, il a été mis en évidence que les myrmécophytes partageaient certains traits floraux, comme un faible ratio taille de l'inflorescence/nombre de fleurs ou encore la pilosité des organes floraux, et sur cette base constituaient un groupe à part.