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Les outils de protection des espaces naturels sont, du fait de leur rattachement à une institution, de leur emprise géographique et des interdits qu'ils portent, des objets politiques. Ils cristallisent de nombreuses représentations, et des conflits d'intérêts bien plus larges.
Ces outils sont régulièrement décrits comme la matérialisation d'injonctions externes à la Guyane, un peu paternalistes et permettant une intrusion dans la capacité des Guyanais à gérer leur propre territoire et leurs ressources. Alors que pourtant, les besoins auxquels répond la préservation des espaces naturels peuvent converger. Les enjeux sont alors des enjeux de traduction, d'inclusion, d'arbitrage entre parties prenantes et d'adaptation.
Pour dépasser les instrumentalisations et les postures, ce rapport[...]

Les outils de protection des espaces naturels sont, du fait de leur rattachement à une institution, de leur emprise géographique et des interdits qu'ils portent, des objets politiques. Ils cristallisent de nombreuses représentations, et des conflits d'intérêts bien plus larges.
Ces outils sont régulièrement décrits comme la matérialisation d'injonctions externes à la Guyane, un peu paternalistes et permettant une intrusion dans la capacité des Guyanais à gérer leur propre territoire et leurs ressources. Alors que pourtant, les besoins auxquels répond la préservation des espaces naturels peuvent converger. Les enjeux sont alors des enjeux de traduction, d'inclusion, d'arbitrage entre parties prenantes et d'adaptation.
Pour dépasser les instrumentalisations et les postures, ce rapport contient sis propositions décrites dans le IIIC (pages 36 à 40). Brièvement, il s'agit de 1) recentrer les controverses sur la protection (quand c'est réellement le problème), 2) déterminer explicitement quelles échelles peuvent porter quels enjeux, 3) continuer à travailler sur l'adaptation des instruments de protection venus d'autres échelles et poursuivre la lutte contre les activités illégales, 4) travailler à trouver un référentiel et un langage communs entre parties prenantes, 5) accompagner les élus locaux et les acteurs du territoire dans la compréhension et la mise en œuvre des enjeux environnementaux, et 6) travailler à la traduction des connaissances techniques vers tous les acteurs.
De façon prospective, réfléchir au financement des outils de protection par les mesures compensatoires, à l'investissement de la collectivité unique dans les terrains du Conservatoire du littoral, ou encore anticiper l'évolution des outils de protection des espaces naturels face au changement climatique seront des pistes de réflexion fécondes, tant en terme d'impacts sociaux et économiques qu'environnementaux. Pour d'autres idées plus académiques, voir en conclusion.