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Les changements d’usage des sols génèrent des émissions de gaz à effet de serre (GES) et modifient les dynamiques de stockage de carbone. Ces émissions génèrent un forçage radiatif (FR) positif sur la planète Terre et réchauffent l’atmosphère. L’albédo (α) de surface, qui joue sur la quantité d’énergie retenue dans l’atmosphère, impacte aussi le FR. Le projet albédo-prairies a réalisé une étude pour estimer l’importance de l’effet α lié à l’usage des sols à l’échelle du territoire breton. En 1840, l'agriculture générait un effet réchauffant avec un FR positif (+2.515 W/m²). Ce FR a fortement diminué jusqu'en 1955 pour devenir négatif (-0.801 W/m²) à la faveur du développement des surfaces d’herbe liées à l’élevage de ruminants. Enfin, avec la modernisation de l’agriculture le FR est r[...]

Les changements d’usage des sols génèrent des émissions de gaz à effet de serre (GES) et modifient les dynamiques de stockage de carbone. Ces émissions génèrent un forçage radiatif (FR) positif sur la planète Terre et réchauffent l’atmosphère. L’albédo (α) de surface, qui joue sur la quantité d’énergie retenue dans l’atmosphère, impacte aussi le FR. Le projet albédo-prairies a réalisé une étude pour estimer l’importance de l’effet α lié à l’usage des sols à l’échelle du territoire breton. En 1840, l'agriculture générait un effet réchauffant avec un FR positif (+2.515 W/m²). Ce FR a fortement diminué jusqu'en 1955 pour devenir négatif (-0.801 W/m²) à la faveur du développement des surfaces d’herbe liées à l’élevage de ruminants. Enfin, avec la modernisation de l’agriculture le FR est redevenu progressivement positif, pour retrouver en 2020 une valeur proche de celle de 1840. En parallèle, une occupation des sols pour l’élevage de ruminants faisant la part belle à l’herbe, permet en plus de la séquestration du carbone, de bénéficier d’un effet refroidissant sur le climat, grâce au forçage radiatif négatif des prairies.