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Alors que la souveraineté protéique est devenue un enjeu stratégique national, les références analytiques agronomiques et zootechniques sont nécessaires mais souvent insuffisantes pour permettre aux éleveurs de faire évoluer leurs systèmes de production. Une estimation des impacts, à l’échelle du système de production, de la mise en oeuvre de leviers améliorant l’autonomie protéique apparait comme un complément nécessaire. Ce travail a été mené dans le cadre du projet Cap Protéines. Des simulations, basées sur des cas-types bovins en polyculture-élevage d’INOSYS-Réseaux d’élevage, ont été réalisées pour évaluer l’impact de la mise en oeuvre de leviers favorisant l’autonomie protéique en élevage sur des aspects organisationnels, agronomiques, environnementaux et économiques. Quatre cas[...]

Alors que la souveraineté protéique est devenue un enjeu stratégique national, les références analytiques agronomiques et zootechniques sont nécessaires mais souvent insuffisantes pour permettre aux éleveurs de faire évoluer leurs systèmes de production. Une estimation des impacts, à l’échelle du système de production, de la mise en oeuvre de leviers améliorant l’autonomie protéique apparait comme un complément nécessaire. Ce travail a été mené dans le cadre du projet Cap Protéines. Des simulations, basées sur des cas-types bovins en polyculture-élevage d’INOSYS-Réseaux d’élevage, ont été réalisées pour évaluer l’impact de la mise en oeuvre de leviers favorisant l’autonomie protéique en élevage sur des aspects organisationnels, agronomiques, environnementaux et économiques. Quatre cas d’études ont été traités : deux systèmes en bovin lait (lait spécialisé en Pays de la Loire et lait avec cultures de vente en Normandie) et deux systèmes en bovin viande (engraisseur de jeunes bovins charolais en Pays de la Loire et naisseur Charolais dans le Centre). Les changements de pratiques mis en oeuvre dans les simulations portaient essentiellement sur les productions fourragères (ensilages d’herbe et de luzerne, affouragement en vert…) et de concentrés (protéagineux), à effectifs animaux et productions laitières et de viande constants. Les changements opérés sur les cas-types ont été définis selon le contexte et les contraintes de l’exploitation. L’impact des leviers sur les performances économiques des cas d’étude a été évalué au regard de différentes conjonctures de prix (prix d’approvisionnement et de vente) correspondant à des scénarios de prix réels passés ou possibles. Pour mener à bien cette étude portant sur des exploitations comprenant un atelier d’élevage et un atelier végétal, les outils SYSTERRE®, SIMULBOX, CAP2ER® et DEVAUTOP ont été utilisés. Au global, la mise en place des combinaisons de leviers a permis d’améliorer significativement l’autonomie protéique (de + 6 points jusqu’à une autonomie protéique totale). L’insertion des leviers a permis globalement d’améliorer les bilans environnementaux, en induisant une charge de travail équivalente ou supérieure à la situation initiale et un bilan économique contrasté selon les cas-types et les scénarios de prix retenus.