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Typha domingensis (Pers., 1807) est considérée comme une Espèce Exotique Envahissante en Guadeloupe où elle semble implantée depuis une trentaine d’années. Dans cette étude, nous commençons par cartographier l’évolution spatio-temporelle des superficies occupées par Typha et par les espèces autochtones ayant une écologie similaire, au cours des 20dernières années. Nous évaluons également l’impact de cette espèce sur la diversité floristique des marais dulçaquicoles et testons l’hypothèse du contrôle de l’expansion des populations de Typha par l’implantation d’une espèce ligneuse : Pterocarpus officinalis. Il apparaît que les espaces actuellement envahis par Typha en Guadeloupe occupent une superficie de 142 hectares. Son expansion s’est accélérée entre 2010 et 2020 et ne semble pas ac[...]

Typha domingensis (Pers., 1807) est considérée comme une Espèce Exotique Envahissante en Guadeloupe où elle semble implantée depuis une trentaine d’années. Dans cette étude, nous commençons par cartographier l’évolution spatio-temporelle des superficies occupées par Typha et par les espèces autochtones ayant une écologie similaire, au cours des 20dernières années. Nous évaluons également l’impact de cette espèce sur la diversité floristique des marais dulçaquicoles et testons l’hypothèse du contrôle de l’expansion des populations de Typha par l’implantation d’une espèce ligneuse : Pterocarpus officinalis. Il apparaît que les espaces actuellement envahis par Typha en Guadeloupe occupent une superficie de 142 hectares. Son expansion s’est accélérée entre 2010 et 2020 et ne semble pas achevée. La présence de Typha entraine une baisse de la diversité végétale, déjà faible dans les formations herbacées natives de ces milieux inondables. L’espèce est absente de Marie-Galante où les risques écologiques en cas d’introduction sont importants. Seule la compétition avec des espèces ligneuses semble être de nature à contrecarrer le développement des populations de Typha. Ce constat renforce le caractère indispensable des opérations de reboisement visant à restaurer le couvert végétal originel de ces marais : la forêt marécageuse à Pterocarpus.

Typha domingensis (Pers., 1807) is considered as an invasive species in Guadeloupe where the species was first noticed 30 years ago. In this study, firstly, we map the spatio-temporal evolution of surfaces dominated by the species and by local species with similar ecology during the past 20 years. We evaluate the impact of this species on the floristic diversity of fresh water marshes. We test the hypothesis of managing the extension of the species byadding ligneous competition with Pterocarpus officinalis. It appears that 142 hectares ofTypha are actually present in Guadeloupe. Its expansion sped-up during the last decadeand seems not to be over. Typha negatively impacts floristic diversity, already poor innative herbaceous formations. The species is still absent in Marie-Galante where ecological risks are important in the case of an introduction. The competition with ligneousspecies seems to be the only way to manage Typha populations with durability. This statement strengthens the idea that restauration operations of Pterocapus forests, ‘’climaxformation’’of these areas, are essential.