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Les changements climatiques prévus en Amérique du Sud auront un impact important sur la durée des saisons sèches, avec des conséquences sur la structure des communautés aquatiques. Pour comprendre comment les communautés et écosystèmes répondront à ces changements, il est nécessaire de connaitre le rôle de traits fonctionnels tel que la tolérance à la sécheresse sur la stabilité des assemblages d’espèces. Cependant, au-delà des seuils hydrologiques actuels, on ne sait rien des capacités de résilience des espèces et communautés néotropicales face à la sécheresse. Ici, nous avons échantillonné les invertébrés aquatiques des broméliacées à réservoir d’eau du secteur du barrage de Petit-Saut en Guyane qui ont été soumis à de la dessiccation en milieu contrôlé. Un certain nombre de traits [...]

Les changements climatiques prévus en Amérique du Sud auront un impact important sur la durée des saisons sèches, avec des conséquences sur la structure des communautés aquatiques. Pour comprendre comment les communautés et écosystèmes répondront à ces changements, il est nécessaire de connaitre le rôle de traits fonctionnels tel que la tolérance à la sécheresse sur la stabilité des assemblages d’espèces. Cependant, au-delà des seuils hydrologiques actuels, on ne sait rien des capacités de résilience des espèces et communautés néotropicales face à la sécheresse. Ici, nous avons échantillonné les invertébrés aquatiques des broméliacées à réservoir d’eau du secteur du barrage de Petit-Saut en Guyane qui ont été soumis à de la dessiccation en milieu contrôlé. Un certain nombre de traits morpho-anatomiques en relation avec la tolérance à la sécheresse a été mesuré. Nous avons montré que le pourcentage de cuticule et d’eau par rapport à la masse corporelle des organismes étaient positivement lié à la tolérance à la sécheresse. Aussi, l’espace des traits de tolérance à la sécheresse des invertébrés des broméliacées est plus faible que l’espace des traits potentiels prédit par des modèles nuls, ce qui prouve que cet espace est contraint. Nous avons mis en évidence que les traits écologiques des espèces tels que le niveau trophique et le type d’habitat occupé par les individus n’avaient aucune influence sur l’espace des traits de tolérance des organismes mais que seule la position sur l’arbre phylogénétique contraignait cet espace des traits. Ces résultats démontrent la présence d’un conservatisme phylogénétique chez les invertébrés aquatiques des broméliacées.

Climate change in South America will have major consequences on the duration of dry seasons, thereby altering the structure of aquatic communities. To understand how ecosystems will respond to such changes, it is need to understand how functional traits ofspecies will ensure assemblage stability despite drought. However, beyond current hydrologic thresholds, we know nothing about the resilience of neotropical species and communities to drought. Here, we sampled aquatic invertebrates in tank bromeliads nearthe dam of Petit-Saut in French Guiana, which were subjected to desiccation in a controlled environment. A set of morpho-anatomical traits related to drought tolerance were measured. We show that cuticle content and water content were positively correlated todrought tolerance of species. Moreover, tolerance trait space of invertebrates is weaker than the potential trait space predicted by null models, which could be explained by constraints in their niche. We highlighted that ecological traits, such as trophic levels and habitats, did not have any effect on tolerance trait space, but we did have a phylogenetic constraints. Finally, these results showed that a phylogenetic conservatism is present in bromeliad aquatics invertebrates.