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L’eau et l’énergie sont deux ressources interdépendantes liées par les activités humaines. Le petit cycle de l’eau n’est pas le secteur le plus consommateur, mais il représente tout de même 5% de l’énergie consommée par les infrastructures publiques (Schaum et al., 2015). De même, la distribution et le traitement de l’eau sont des processus énergivores et donc émetteurs de gaz à effet de serre. Même si la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) est une des réponses aux pressions sur la ressource en eau, elle doit aussi s’établir dans un contexte de crise de l’énergie. C’est pourquoi cette étude évalue les impacts énergétiques de la REUT à différentes échelles, depuis la phase de traitement des eaux usées jusqu’aux conséquences amont et aval dans le petit cycle de l’eau. Il en rés[...]

L’eau et l’énergie sont deux ressources interdépendantes liées par les activités humaines. Le petit cycle de l’eau n’est pas le secteur le plus consommateur, mais il représente tout de même 5% de l’énergie consommée par les infrastructures publiques (Schaum et al., 2015). De même, la distribution et le traitement de l’eau sont des processus énergivores et donc émetteurs de gaz à effet de serre. Même si la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) est une des réponses aux pressions sur la ressource en eau, elle doit aussi s’établir dans un contexte de crise de l’énergie. C’est pourquoi cette étude évalue les impacts énergétiques de la REUT à différentes échelles, depuis la phase de traitement des eaux usées jusqu’aux conséquences amont et aval dans le petit cycle de l’eau. Il en résulte qu’en fonction de l’usage et donc de la qualité de l’eau requise, les traitements spécifiques pour la REUT consomment de manière hétérogène (de 0,4 kWh/m3 pour l’irrigation à 1,5 kWh/m3 pour l’eau potable). Les impacts énergétiques de la REUT dépendent de la manière dont la solution est intégrée au petit cycle de l’eau. Une analyse systémique montre que les étapes telles que le transport jusqu’au lieu d’usage sont des postes de consommation tout aussi significatifs que le traitement REUT à proprement dire. Finalement, pour limiter la consommation énergétique de la REUT, des opportunités existent, avec notamment la récupération d’énergie lors du traitement.