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Résumé de l'auteur : "Augmenter les connaissances sur les systèmes agricoles qui limitent les pollutions azotées est un enjeu majeur dans les territoires spécialisés en élevage. L'agroforesterie, qui correspond à l'association d'arbres et de cultures et/ou d'animaux d'élevage, est un système régulièrement mis en avant comme levier de gestion de ces problématiques. Malgré un engouement croissant pour les arbres, peu d'études prennent le parti d'analyser spécifiquement les modèles agricoles associés aux différentes formes d'agroforesterie et l'influence de ces modèles sur la régulation des flux azotés.
Afin d'apporter des éléments de réponse à ces problématiques, une approche par les services écosystémiques a été mise en oeuvre. La démarche retenue a consisté en une classification de f[...]

Résumé de l'auteur : "Augmenter les connaissances sur les systèmes agricoles qui limitent les pollutions azotées est un enjeu majeur dans les territoires spécialisés en élevage. L'agroforesterie, qui correspond à l'association d'arbres et de cultures et/ou d'animaux d'élevage, est un système régulièrement mis en avant comme levier de gestion de ces problématiques. Malgré un engouement croissant pour les arbres, peu d'études prennent le parti d'analyser spécifiquement les modèles agricoles associés aux différentes formes d'agroforesterie et l'influence de ces modèles sur la régulation des flux azotés.
Afin d'apporter des éléments de réponse à ces problématiques, une approche par les services écosystémiques a été mise en oeuvre. La démarche retenue a consisté en une classification de fermes sur des critères relatifs à leurs systèmes agroforestiers et leurs pratiques agricoles. Une évaluation multicritères a ensuite été réalisée sur les 3 services écosystémiques suivants : régulation de la pollution des eaux, régulation du climat local et régulation du cycle des nutriments.
Cette approche a été testée sur 28 fermes en système bovin-lait en Bretagne à partir desquelles nous avons identifié 4 groupes de fermes. Chaque groupe est associé à un système agroforestier particulier et des pratiques agricoles spécifiques : (i) le groupe "conventionnel" maintient un bocage préexistant, (ii) le groupe "herbager-productif" correspond à un modèle pâturant extensif avec une SAU importante, il maintient un bocage ancien et plante des arbres en intraparcellaire, (iii) le groupe "herbager-bocager" présente la densité de haies anciennes la plus importante, il se caractérise par un modèle pâturant avec une SAU faible et (iv) le groupe "herbager-planteur" associé à une dynamique de plantation importante est uniquement constitué d'éleveurs en agriculture biologique.
L'étude menée a notamment montré que les systèmes étudiés mettent en place un panel de pratiques agroécologiques permettant d'atteindre des niveaux élevés de fourniture de services écosystémiques liés au cycle de l'azote. Peu de différences de fourniture de services sont observées entre les 4 groupes : la régulation du cycle des nutriments est le seul qui les distingue significativement. L'analyse de ce cas d'étude a également permis d'identifier 2 modèles agricoles et agroforestiers présentant un équilibre entre production de biens et fourniture de services.
Les liens entre pratiques agricoles et systèmes agroforestiers sont aujourd'hui peu valorisés. Comprendre ces relations et leurs impacts potentiels sur la fourniture de services écosystémiques dans des contextes spécifiques ouvrirait une nouvelle voie de valorisation et de conception de modèles agricoles agroécologiques."