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L’une des solutions envisagées pour faire face au changement climatique et à la dégradation globale des sols est l’utilisation du biochar. Ce matériau physiquement et chimiquement identique au charbon végétal en diffère en cela qu’il n’est pas destiné à la production d’énergie mais plutôt à la valorisation de ces mêmes caractéristiques pour le stockage de carbone et à la remédiation des sols dégradés. Par ailleurs, l’utilisation du biochar peut contribuer à la gestion des déchets. Souvent présenté comme une sorte de solution miracle par ses défenseurs et de plus en plus intégré dans les marchés du carbone, le biochar est souvent étudié de manière indépendante et extrait de son processus de fabrication. Pourtant la chaîne de valeur du biochar comprend des risques environnementaux à cha[...]

L’une des solutions envisagées pour faire face au changement climatique et à la dégradation globale des sols est l’utilisation du biochar. Ce matériau physiquement et chimiquement identique au charbon végétal en diffère en cela qu’il n’est pas destiné à la production d’énergie mais plutôt à la valorisation de ces mêmes caractéristiques pour le stockage de carbone et à la remédiation des sols dégradés. Par ailleurs, l’utilisation du biochar peut contribuer à la gestion des déchets. Souvent présenté comme une sorte de solution miracle par ses défenseurs et de plus en plus intégré dans les marchés du carbone, le biochar est souvent étudié de manière indépendante et extrait de son processus de fabrication. Pourtant la chaîne de valeur du biochar comprend des risques environnementaux à chaque étape pouvant remettre en cause sa pertinence écologique et climatique s’ils ne sont pas suffisamment pris en compte. L’industrie du biochar doit s’organiser pour préserver les bénéfices climatiques et écologiques qu’offre le biochar en déterminant les caractéristiques d’un biochar soutenable, en développement un arsenal législatif robuste ainsi qu’en trouvant des modèles d’affaire permettant une transparence maximale relative à leur chaine de valeur.

One of the solutions put forward to respond to climate change and global soil degradation is the use of biochar. Physically and chemically akin to charcoal, biochar differs from the latter in that it is not intended to be combusted to produce energy. Instead, biochar is destined to capitalise on its physical and chemical characteristics to store carbon and remediate degraded soils. Further, biochar can prove useful in waste management. Often presented as a silver bullet by its proponents and ever more integrated in the carbon economy, biochar is typically studied as an autonomous material, removed from the industrial process within which it is embedded. Yet, the biochar supply chain faces environmental risks at each step which could undermine its ecological and environmental relevance if not properly considered. To mitigate these risks, the biochar industry must identify what constitutes sustainable biochar, contribute to the development of a robust legislative apparatus and devise business models which allow it to have maximum transparency over its supply chains.