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Les pertes dans les réseaux d’eau potable constituent une problématique pour les sociétés gestionnaires des services d’eau. En effet la production d’eau potable est souvent très élevée par rapport aux usages réels pour lesquels le réseau est conçu. Cela est dû aux énormes volumes souvent perdus dans le linéaire des réseaux sans atteindre le consommateur final. Dans un contexte de changement climatique, et de ressource en eau de plus en plus rare, les gestionnaires d’eau potable se doivent d’optimiser les performances des réseaux, pour limiter ces pertes, et ainsi réduire les prélèvements des ressources naturelles. Le présent mémoire est basé sur l’étude de performance du réseau d’eau potable du district de Bodrum, constitué de 213 km de réseau, et desservant environ 19168 abonnés. Apr[...]

Les pertes dans les réseaux d’eau potable constituent une problématique pour les sociétés gestionnaires des services d’eau. En effet la production d’eau potable est souvent très élevée par rapport aux usages réels pour lesquels le réseau est conçu. Cela est dû aux énormes volumes souvent perdus dans le linéaire des réseaux sans atteindre le consommateur final. Dans un contexte de changement climatique, et de ressource en eau de plus en plus rare, les gestionnaires d’eau potable se doivent d’optimiser les performances des réseaux, pour limiter ces pertes, et ainsi réduire les prélèvements des ressources naturelles. Le présent mémoire est basé sur l’étude de performance du réseau d’eau potable du district de Bodrum, constitué de 213 km de réseau, et desservant environ 19168 abonnés. Après l’identification des composants physiques du réseau (réservoirs, canalisation, vannes ect.), la première phase du projet a consisté à une campagne de mesure qui a permis de collecter sur une durée d’une semaine, les données opérationnelles du réseau (débits, pressions, niveaux de réservoirs), suivi d’une collecte des données de facturation des abonnés. La transcription schématique du réseau a ensuite été élaborée, à travers un modèle hydraulique, construit avec le logiciel EPANET. L’analyse de l’ensemble des données collectées a permis d’une part à faire le calage du modèle sur une journée de référence choisi, afin de retranscrire le plus fidèlement possible le fonctionnement réel du réseau. D’autre part, elle a permis de faire le bilan hydrique du réseau et l’évaluation des performances, à travers le calcul des Non revenue water (NRW) décomposés en pertes commerciales et pertes physiques, ainsi que le calcul des indicateurs clés de performances. L’analyse du modèle hydraulique du réseau a ensuite permis d’identifier les dysfonctionnements afin de proposer des aménagements pour son amélioration. Les zones de pression ont été identifiées, puis isolés, afin de faire un plan de sectorisation, pour le bon suivi des volumes entrants et sortants, et assurer les prises de décisions opérationnelles dans le réseau. Une balance eau a ensuite été faite, d’une part sur la ligne de transmission et les réservoirs principaux du réseau de distribution afin d’évaluer les pertes dans cette partie du réseau. D’autre part, les pertes ont été calculé dans le périmètre de desserte, sur des zones hydrauliques préalablement identifiées. Ces calculs ont été fait sur la base des études de catégorisation menées par l’International Water Association (IWA).