Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Les aliments utilisés aujourd’hui pour l’élevage de truites arc-en-ciel sont riches en farines et huiles de poisson car ces deux ingrédients ont des profils protéiques et lipidiques qui permettent de répondre parfaitement aux besoins nutritionnels de ces poissons. Cependant, en plus de l’impact dévastateur de la production de ces deux composants sur les ressources halieutiques, leur taux de contamination est également particulièrement élevé. S’inscrivant dans un objectif de production de truites de qualité supérieure, la ferme BIGH a donc souhaité entamer une démarche volontaire de recherche de formulations alimentaires alternatives, afin d’identifier d’éventuelles pistes pour effacer ou limiter la présence de contaminants dans la chair des truites. L’élaboration d’une méthodologie mu[...]

Les aliments utilisés aujourd’hui pour l’élevage de truites arc-en-ciel sont riches en farines et huiles de poisson car ces deux ingrédients ont des profils protéiques et lipidiques qui permettent de répondre parfaitement aux besoins nutritionnels de ces poissons. Cependant, en plus de l’impact dévastateur de la production de ces deux composants sur les ressources halieutiques, leur taux de contamination est également particulièrement élevé. S’inscrivant dans un objectif de production de truites de qualité supérieure, la ferme BIGH a donc souhaité entamer une démarche volontaire de recherche de formulations alimentaires alternatives, afin d’identifier d’éventuelles pistes pour effacer ou limiter la présence de contaminants dans la chair des truites. L’élaboration d’une méthodologie multicritère d’évaluation de performance m’a permis d’identifier les alternatives les plus pertinentes : si la substitution des huiles et farines de poisson par des farines et huiles végétale est déjà largement pratiqué, son impact en termes de diminution de la contamination de la chair des poissons reste faible. L’intégration de farines d’insectes riches en protéines et d’huiles de microalgues riches en AGPI n3 permettrait de diminuer le taux de contamination des truites de façon plus significative, mais aussi de conserver de bons rendements. Néanmoins ces filières de production restent émergentes, aussi cette formulation représente une solution très onéreuse à court terme. C’est pourquoi BIGH pourrait dans un premier temps utiliser les alternatives végétales, puis se tourner vers les farines d’insectes et les huiles de microalgues une fois que les marchés auront gagné en maturité, baissant ainsi le prix des rations.
The feeds used today for rainbow trout farming are rich in fishmeal and fish oil because these two ingredients have protein and lipid profiles that perfectly meet the nutritional needs of these fish. However, in addition to the devastating impact of the production of these two components on fishery resources, their contamination rate is also particularly high. With the objective of producing high quality trout, the BIGH farm wished to initiate a voluntary process of research into alternative feed formulations, in order to identify possible ways of eliminating or limiting the presence of contaminants in the trout flesh. The development of a multi-criteria performance evaluation methodology allowed me to identify the most relevant alternatives: if the substitution of fish oils and meals by vegetable meals and oils is already widely practiced, its impact in terms of reducing the contamination of fish flesh remains low. The integration of protein-rich insect meals and microalgae oils rich in n3 PUFAs would allow a more significant decrease in the contamination rate of trout, but also to maintain good yields. Nevertheless, these production channels are still emerging, so this formulation represents a very expensive solution in the short term. This is why BIGH could initially use vegetable alternatives, then turn to insect meal and microalgae oils once the markets have matured, thus lowering the price of rations.