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Située en France métropolitaine, dans la région de Normandie et dans le département du Calvados, la communauté d’agglomération de Lisieux Normandie (CALN) s’étend sur un territoire de 939 km2, regroupant 53 communes pour une population de 74 800 habitants. Des 53 communes, la CALN détient la compétence eau sur 48 communes. Afin d’être en conformité réglementaire (loi NOTRe) et de recevoir les redevances pour la gestion de son patrimoine en eau potable, la CALN a mandaté le bureau d’études Altereo pour la réalisation de son premier schéma directeur d’alimentation en eau potable (SDAEP) en 4 ans. La première étape de réalisation du schéma directeur d’alimentation en eau potable consiste en des états de lieux et pré-diagnostics (phase 1) de l’ensemble du patrimoine en eau mobilisé pour d[...]

Située en France métropolitaine, dans la région de Normandie et dans le département du Calvados, la communauté d’agglomération de Lisieux Normandie (CALN) s’étend sur un territoire de 939 km2, regroupant 53 communes pour une population de 74 800 habitants. Des 53 communes, la CALN détient la compétence eau sur 48 communes. Afin d’être en conformité réglementaire (loi NOTRe) et de recevoir les redevances pour la gestion de son patrimoine en eau potable, la CALN a mandaté le bureau d’études Altereo pour la réalisation de son premier schéma directeur d’alimentation en eau potable (SDAEP) en 4 ans. La première étape de réalisation du schéma directeur d’alimentation en eau potable consiste en des états de lieux et pré-diagnostics (phase 1) de l’ensemble du patrimoine en eau mobilisé pour desservir 67 000 habitants. Compte tenu du nombre important d’ouvrages à visiter lors de la campagne de terrain, une base de données SIG (système d’information géographique) est mise sur pied. Cette base de données SIG, associée à une collecte d’informations par tablette avec l’application mobile QField, vient révolutionner la méthode de visite d’ouvrage au sein du bureau d’études. Du passage des formulaires papier au formulaire sur tablette, les points suivants ont été améliorés sur la nouvelle base de données SIG : augmentation de la taille et l’affichage des formulaires pour un meilleur renseignement des ouvrages, amélioration du stockage et de la structuration des photos pour une meilleure représentation des ouvrages, conciliation des bases de données connexes pour centraliser l’information, augmentation du nombre d’utilisateurs et facilitation des rendus (fiches ouvrages) par la programmation d’atlas. Une fois mise sur pied, la base de données est complétée au moyen d’autres sources d’informations telles que les études précédentes, le portail d’accès aux données sur les eaux souterraines et le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Après alimentation de la base de données vient son exploitation. Sur la base des informations renseignées, des cartes sur les ouvrages de production (43), les ouvrages de stockage (37) et les unités de traitement (33 points de désinfection et 11 traitements avancés) sont produites. En plus des cartes thématiques, une analyse qualitative de l’eau brute et de l’eau distribuée est réalisée. De cette analyse, les indices de corrosion (Larson et Leroy) et d’entartrage (Langelier) sont déterminés. Cette étude d’indice justifie la présence des stations de décarbonatation sur le territoire de la CALN. Enfin, une évaluation des risques (présence de chlorure de vinyle monomère et branchements en plomb) et une analyse de la vulnérabilité des ressources vis-à-vis des sources de pollutions (installations classées pour l’environnement, sites et sols pollués, sites industriels) sont réalisées. Ces évaluations et analyses démontrent l’importance de la réalisation d’un SDAEP qui permet de souligner les défaillances d’un système d’alimentation en eau potable et propose les solutions pour remédier à la situation. La mise en place d’un plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) est l’une des solutions proposées. Au regard de la proximité entre les ressources en eau et les polluants, cette solution permet la mise en place d’un protocole visant à prévenir les intrusions, dégradations et pollutions, qu’elles soient volontaires ou non.