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Les populations d’amphibiens sont soumises à de fortes variations pluriannuelles d’effectifs dont les origines sont méconnues. Afin de caractériser ces variations, la présente étude s’est interrogée sur les possibilités d’utiliser les suivis réalisés sur les crapaudrômes, dispositifs installés annuellement le long des routes sauvant des millions d’amphibiens. À l’échelle nationale, il ne fut pas possible d’obtenir un jeu de données homogène tant les pratiques de suivi sur les crapaudrômes diffèrent. À l’échelle régionale (Alsace), il fut possible d’utiliser les données récoltées sur 41 crapaudrômes ayant au moins dix années de suivi homogène et présentant au moins 30 individus annuels de Crapaud commun, l’espèce modèle. Au sein de ces crapaudrômes, de fortes variations pluriannuelles [...]

Les populations d’amphibiens sont soumises à de fortes variations pluriannuelles d’effectifs dont les origines sont méconnues. Afin de caractériser ces variations, la présente étude s’est interrogée sur les possibilités d’utiliser les suivis réalisés sur les crapaudrômes, dispositifs installés annuellement le long des routes sauvant des millions d’amphibiens. À l’échelle nationale, il ne fut pas possible d’obtenir un jeu de données homogène tant les pratiques de suivi sur les crapaudrômes diffèrent. À l’échelle régionale (Alsace), il fut possible d’utiliser les données récoltées sur 41 crapaudrômes ayant au moins dix années de suivi homogène et présentant au moins 30 individus annuels de Crapaud commun, l’espèce modèle. Au sein de ces crapaudrômes, de fortes variations pluriannuelles ont été observées (amplitude moyenne de 16,96±3,42) mais aucune cyclicité n’a pu être mise en évidence. Il est possible que le pas de temps n’ait pas été suffisant pour les mettre en évidence. Une liste des causes potentielles des variations a été établie grâce à la littérature et à des entretiens non directifs menés auprès des intervenants des crapaudrômes. Il en ressort une prédominance des variables météorologiques qui furent alors testées via des modèles additifs généralisés mixtes. Le vent extrême de mars, la température hivernale et le taux d’hygrométrie printanier ont été mis en évidence comme ayant un pouvoir explicatif, mais la majorité des variations restent encore inexpliquées.
Amphibian populations are prone to strong multi-year variations in population size which origins are unknown. To characterise these variations, this study examined the possibilities of using the species monitoring carried out on crapaudrômes which are devices installed annually along roadsides that save millions of amphibians. On a national scale, it was not possible to obtain a homogeneous dataset of amphibians monitoring due to the different protocols inherent to each crapaudrôme. At the regional scale (Alsace), it was possible to use data from 41 crapaudrômes with at least ten years of homogeneous monitoring and with at least 30 individuals of Common toad counted per year, the model species. Within these crapaudrômes, strong multi-year variations were observed (mean amplitude of 16.96±3.42) but no cyclicity could be demonstrated. It is possible that the time step was not sufficient to demonstrate it. A list of the potential causes of the variations was established using the literature and non-directive interviews conducted with the previously-identified referees for every crapaudrôme. These interviews revealed a predominance of meteorological variables, which were thereafter tested using generalized additive mixed models. The extreme wind in March, the winter temperature and the spring hygrometry rate had significant explanatory power, but the majority of the observed variations remain unexplained.