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Le référentiel stress hydrique est un réseau de parcelles sentinelles mis en place par le Syndicat des Côtes du Rhône en 2018. Les parcelles dites sentinelles sont identifiées comme étant sensibles au stress hydrique. Leur rôle est donc d’alerter quant à l’apparition des premiers symptômes de stress hydrique sur le reste du vignoble. Le changement climatique et les sécheresses font en effet craindre à la profession, un danger imminent lié à ce stress s’intensifiant d’année en année. Face aux impacts du changement climatique dans le vignoble des Côtes du Rhône méridionales, le référentiel est essentiel afin de garantir la pérennité de la viticulture de la région. En outre, il permet de répondre aux exigences législatives, assez strictes, concernant l’irrigation. En effet, il permet de [...]

Le référentiel stress hydrique est un réseau de parcelles sentinelles mis en place par le Syndicat des Côtes du Rhône en 2018. Les parcelles dites sentinelles sont identifiées comme étant sensibles au stress hydrique. Leur rôle est donc d’alerter quant à l’apparition des premiers symptômes de stress hydrique sur le reste du vignoble. Le changement climatique et les sécheresses font en effet craindre à la profession, un danger imminent lié à ce stress s’intensifiant d’année en année. Face aux impacts du changement climatique dans le vignoble des Côtes du Rhône méridionales, le référentiel est essentiel afin de garantir la pérennité de la viticulture de la région. En outre, il permet de répondre aux exigences législatives, assez strictes, concernant l’irrigation. En effet, il permet de constituer l’argumentaire technique justifiant la demande de dérogation à l’interdiction de l’irrigation des appellations d’origine contrôlée (AOC) auprès de l’institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Les parcelles de l’étude ont été sélectionnés selon des critères climatiques et en fonction de leur représentativité de l’ensemble des appellations des Côtes du Rhône méridionales. Elles sont généralement implantées sur des sols superficiels avec une faible capacité de stockage de l’eau. De ce fait, elles montrent des signes précoces de sécheresse par rapport au reste du vignoble. En 2022, 18 parcelles sentinelles ont été identifiées, dont deux nouvelles. L’étude est basée sur la caractérisation de la contrainte et du stress hydrique. Pour cela, un suivi régulier des parcelles est assuré à l’aide de différentes méthodes de mesure : suivi de la croissance des apex, du potentiel hydrique foliaire de base et modélisation du bilan hydrique. Un journal hebdomadaire sur l’état hydrique du vignoble est édité et communiqué aux acteurs de la filière tout au long du suivi. L’année 2022 a été marquée par de fortes vagues de chaleur estivales, très intenses, longues et précoces. Dès début juin, les températures étaient très élevées, associées à un déficit pluviométrique déjà présent. Aucun évènement de pluie remarquable n’a permis la restauration de la réserve en eau des sols. Ainsi, le vignoble a très rapidement plongé vers une contrainte hydrique forte mise en évidence par un ralentissement de la croissance de la vigne ainsi que des sols très secs. Par conséquent, la demande de dérogation a été anticipée très précocement cette année afin d’essayer de limiter les dégâts. L’irrigation a donc était sollicitée le 1er juin et accordée le 2 juin par l’INAO, date la plus précoce depuis la mise en place du référentiel. Enfin, cette année exceptionnelle a permis d’identifier certaines parcelles problématiques dans le référentiel, qui seront modifiées dès 2023. Des questions concernant le futur et les perspectives du référentiel ont également pu être soulevées par les conditions climatiques particulières subies en 2022.