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Les problèmes de pollution des eaux et de l’air dus à l’utilisation des pesticides sont récurrents dans les bassins viticoles méditerranéens. Pour y faire face, le Projet RIPP VITI du plan ECOPHYTO a vu le jour. Ce projet vise la co-construction et l’évaluation de nouvelles stratégies de réduction d’usages et d’impact des produits phytosanitaires en milieu viticole. L’évaluation environnementale des stratégies développées est basée sur la modélisation du devenir atmosphérique et hydrologique des pesticides. Le site d’étude est un bassin versant de captage prioritaire, le Rieutort (Hérault), représentatif de la viticulture Méridionale, tant pour son contexte pédoclimatique que pour les pratiques viticoles rencontrées. Ce stage, réalisé dans le cadre du dit projet RIPP-viti, porte sur l[...]

Les problèmes de pollution des eaux et de l’air dus à l’utilisation des pesticides sont récurrents dans les bassins viticoles méditerranéens. Pour y faire face, le Projet RIPP VITI du plan ECOPHYTO a vu le jour. Ce projet vise la co-construction et l’évaluation de nouvelles stratégies de réduction d’usages et d’impact des produits phytosanitaires en milieu viticole. L’évaluation environnementale des stratégies développées est basée sur la modélisation du devenir atmosphérique et hydrologique des pesticides. Le site d’étude est un bassin versant de captage prioritaire, le Rieutort (Hérault), représentatif de la viticulture Méridionale, tant pour son contexte pédoclimatique que pour les pratiques viticoles rencontrées. Ce stage, réalisé dans le cadre du dit projet RIPP-viti, porte sur la modélisation du devenir hydrologique des pesticides à l’échelle du bassin versant avec le modèle MHYDAS Pesticides 1.0. Deux objectifs ont été poursuivis i) développer et évaluer une méthode d’instanciation compatible avec la variabilité spatio temporelle des pratiques culturales et ii) analyser la cohérence des simulations en terme de risques écotoxicologiques. La méthode de définition spatio temporelle des opérations culturales conçue est basée sur une typologie des exploitations, adaptée au Rieutort et sur un modèle de génération de date d’opération, Calendar Generator, développé pendant ce stage. L’évaluation des risques écototoxicologiques s’est basée entre autre sur le calcul i) des UTRs (Use Toxicity Ratio) qui prennent en compte la masse de substances appliquées et ii) des ETRs (Exposition Toxicity Ratio) qui prennent en compte les concentrations simulées sur MHYDAS. Le devenir parcellaire de 10 molécules identifiées comme les plus préoccupantes, sur la base de leur contribution aux UTRs, a été simulé avec MHYDAS, pour 30 calendriers d’application générés par le modèle Calendar Generator. Les concentrations annuelles moyennes et maximale en pesticides dans les eaux de ruissellement et les teneurs annuelles moyennes dans les sols se sont avérées peu variables. La hiérarchisation des pesticides préoccupants estimée à partir des ETRs est proche de celle initialement établie à partir des UTRs. Toutefois la modélisation du transfert et de la dégradation permet de relativiser le risque associé à des molécules fortement écotoxiques mais très dégradables (ex. Folpet) ou au contraire relève le risque associé à des substances très mobiles (ex. Difénoconazole). Une simulation du devenir du glyphosate réalisée à l’échelle du bassin versant donne des valeurs de concentration à l’exutoire inférieure de plusieurs ordres de grandeur aux concentrations parcellaires, en lien notamment avec une dilution par les parcelles non agricoles et la rétention dans le réseau hydrographique.