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Le déficit hydrique à l’échelle des territoires est un phénomène lié principalement au changement climatique, la pression démographique, agricole et industrielle. La quantification des besoins en eau pour explorer les futurs possibles est importante pour une gestion durable des ressources en eau. Notre objectif dans cette étude est de définir une méthode pour évaluer les besoins en eau et le potentiel de la production suite au changement climatique. Pour ce faire, un état des lieux a été effectué sur différents projets de gestion de la ressource en eau afin de comparer et analyser les différentes démarches utilisées pour évaluer les besoins en eau et saisir les points forts et les faiblesses de chacune. Par la suite, une méthode test sur un territoire de grandes cultures a été effectu[...]

Le déficit hydrique à l’échelle des territoires est un phénomène lié principalement au changement climatique, la pression démographique, agricole et industrielle. La quantification des besoins en eau pour explorer les futurs possibles est importante pour une gestion durable des ressources en eau. Notre objectif dans cette étude est de définir une méthode pour évaluer les besoins en eau et le potentiel de la production suite au changement climatique. Pour ce faire, un état des lieux a été effectué sur différents projets de gestion de la ressource en eau afin de comparer et analyser les différentes démarches utilisées pour évaluer les besoins en eau et saisir les points forts et les faiblesses de chacune. Par la suite, une méthode test sur un territoire de grandes cultures a été effectuée à partir d’un modèle développé par l’institut Arvalis et qui se base sur le bilan hydrique pour l’estimation des besoins et le stress hydrique pour l’évaluation des pertes de rendement dans un horizon actuel (2017-2022) et futur (2048-2068) en utilisant le scénario d’émission des gaz à effet de serre RCP8.5 couplé avec le modèle climatique CNRM/ALADIN. Les résultats de l’état des lieux montrent notamment l’utilisation de deux démarches, celles de l’évaluation des prélèvements réels établis dans le bassin versant ou par approche de bilan hydrique qui tient compte des besoins réellement demandés par les cultures. Cette dernière permet d’obtenir des résultats sur les besoins en eau et les pertes de rendement potentiel uniquement liés au stress hydrique. Elle est assez facilement mobilisable avec des données qui seront disponibles dans la plupart des territoires. Elle est donc facilement reproductible. Elle peut être utilisée suite à un diagnostic de territoire et à des scénarios pour l’agriculture... etc. Les incertitudes déclarées et la variabilité des résultats obtenus sont souvent d'un ordre de grandeur comparable à celui des changements simulés, ce qui invite à la prudence quant à l'importance des valeurs absolues des tendances.