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Les parcours steppiques algériens subissent une dégradation au niveau de leurs ressources naturelles, entrainant une chute drastique de la productivité fourragère. Cette production fourragère est marquée par une grande variabilité inter-saisonnière et interannuelle, ce qui rend difficile leur gestion et le calcul de la charge animale/hectare au cours de la saison. Notre étude a pour objectif de développer une technique d’évaluation directe assez simple et rapide à mettre en œuvre, pour déterminer la charge animale d’un parcours steppique, dominé par une plante fourragère Artemisia herba alba. Pour cela, nous faisons l’hypothèse qu’il existe une corrélation assez forte entre la valeur pastorale (VP) (exprimé sous forme de note ou score) et la productivité pastorale (PP). Sachant que la[...]

Les parcours steppiques algériens subissent une dégradation au niveau de leurs ressources naturelles, entrainant une chute drastique de la productivité fourragère. Cette production fourragère est marquée par une grande variabilité inter-saisonnière et interannuelle, ce qui rend difficile leur gestion et le calcul de la charge animale/hectare au cours de la saison. Notre étude a pour objectif de développer une technique d’évaluation directe assez simple et rapide à mettre en œuvre, pour déterminer la charge animale d’un parcours steppique, dominé par une plante fourragère Artemisia herba alba. Pour cela, nous faisons l’hypothèse qu’il existe une corrélation assez forte entre la valeur pastorale (VP) (exprimé sous forme de note ou score) et la productivité pastorale (PP). Sachant que la (PP) est exprimée en UF/ha/saison et calculée à partir du rendement et de la valeur nutritive de la plante, on peut donc déduire d’une manière indirecte une charge animale. L’inconvénient est que c’est une méthode coûteuse (composition chimique), lourde et qui nécessite un certain temps. Ces entraves n’arrangent pas les utilisateurs, surtout que le facteur temps est lié étroitement au stade d’exploitation de la plante qui évolue rapidement dans ces zones. Par contre, la (VP) est une technique d’évaluation directe moins coûteuse ; plus rapide, le résultat s’exprime sous forme d’une note ou d’un score correspondant à une charge animale. La
correspondance est établie grâce à un ensemble d’informations comme le recouvrement global, la contribution spécifique et l’indice spécifique (calculé sur la base d’un ensemble d’informations tels que bromatologique, appréciation des éleveurs, bibliographiques…).
Pour notre étude, l’indice spécifique ne sera plus empirique et son calcul sera basé sur les volumes des touffes de la plante étudiée.
L’étude propose un outil de gestion simple pour définir une période opportune d’exploitation des parcours steppiques grâce à la valeur nutritive de la plante. L’hypothèse que la (VP) et la (PP) sont fortement corrélées a été vérifié (r=0.87) ainsi que l’hypothèse selon laquelle la matière sèche et le volume des touffes sont assez corrélés a été vérifiée (r=0,74). Les résultats montrent une productivité pastorale (PP) de l’ordre de 380,38±12,13 UF/ha et une valeur pastorale (VP) égale à 11,78±0,33 ce qui correspond à une charge par hectare possible du parcours étudié oscillant entre de 3,13±0,18 à 3,66±0,12 unités ovines au printemps.