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La tomate est le premier légume consommé en France, ce qui en fait un produit de consommation courante incontournable pour la majorité des foyers. Cependant, le niveau de consommation en France reste très inférieur à certains pays du sud et a tendance à stagner depuis quelques années. EN 2005, environ un tiers des consommateurs se disent " pas ou peu satisfaits" par le goût des tomates qui sont décrites comme étant "fades et sans goût". Cette étude, dans le cadre du projet QualiTomFil (financé par l'Agence Nationale pour la Recherche, s'intéresse à la prise en compte de la qualité organoleptique tout au long de la filière et aux améliorations possibles pour aboutir à une offre de tomates de meilleure qualité gustative.
Des enquêtes ont été réalisées auprès de deux types d'acteurs : [...]

La tomate est le premier légume consommé en France, ce qui en fait un produit de consommation courante incontournable pour la majorité des foyers. Cependant, le niveau de consommation en France reste très inférieur à certains pays du sud et a tendance à stagner depuis quelques années. EN 2005, environ un tiers des consommateurs se disent " pas ou peu satisfaits" par le goût des tomates qui sont décrites comme étant "fades et sans goût". Cette étude, dans le cadre du projet QualiTomFil (financé par l'Agence Nationale pour la Recherche, s'intéresse à la prise en compte de la qualité organoleptique tout au long de la filière et aux améliorations possibles pour aboutir à une offre de tomates de meilleure qualité gustative.
Des enquêtes ont été réalisées auprès de deux types d'acteurs : (1) des professionnels : sélectionneurs, sociétés agricoles et distributeurs, pour analyser comment ils tiennent compte de la qualité organoleptique dans leurs pratiques productives et commerciales ; (2) des organismes officiels non commerciaux afin de comprendre les expérimentations en cours, en vue de l'amélioration de la qualité organoleptique des produits.
L'analyse du fonctionnement actuel de la filière amène aux constats suivants. D'abord, selon les types de tomates, la prise en compte de la qualité organoleptique est fortement variable et l'aspect visuel s'est révélé être un indicateur non fiable pour juger de la qualité gustative des tomates. Ensuite, il est apparu que les techniques culturales existantes favorisent avant tout le rendement et la qualité visuelle des tomates et que les conditions de stockage et de transport ne sont pas toujours optimum pour maintenir la qualité gustative des tomates récoltées. Enfin, les rémunérations à la fois des producteurs par les sociétés agricoles et des sociétés agricoles par les distributeurs ne tiennent pas en compte la qualité gustative des tomates. Cette étude a permis d'identifier des facteurs limitant au développement d'une segmentation étendue de l'offre par la qualité organoleptique. Certaines propositions ont été faites avec des objectifs à court-moyen terme ou à long terme pour améliorer la qualité gustative d'une partie ou de la totalité de l'offre de tomates.
Cette étude ouvre des perspectives en terme scientifiques avec la proposition de nouvelles pistes de recherche (étude d'autres filières que celle de la tomate et d'autres circuits de distribution) et en termes de signalisation des produits avec l'identification de différents scénarios possibles pour mettre en place une démarche collective au sein de la filière.