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Le management environnemental consiste à considérer activement la gestion de l'environnement, au même titre que celle des aspects économiques, sociaux et sociétaux, dans le fonctionnement et/ou les activités de production d'une structure. Le management environnemental s'adresse aussi bien à des établissements publics que privés et ce, quel que soit leur domaine d'activités. Le management de l'environnement repose sur un système, le système de management environnemental qui , intégré au système de management général, constitue le socle du projet : il encadre l'organisation, la planification, les responsabilités, les procédés et les ressources pour concevoir, mettre en application, contrôler et faire progresser continuellement la politique environnementale. Il garantit l'activité de la [...]

Le management environnemental consiste à considérer activement la gestion de l'environnement, au même titre que celle des aspects économiques, sociaux et sociétaux, dans le fonctionnement et/ou les activités de production d'une structure. Le management environnemental s'adresse aussi bien à des établissements publics que privés et ce, quel que soit leur domaine d'activités. Le management de l'environnement repose sur un système, le système de management environnemental qui , intégré au système de management général, constitue le socle du projet : il encadre l'organisation, la planification, les responsabilités, les procédés et les ressources pour concevoir, mettre en application, contrôler et faire progresser continuellement la politique environnementale. Il garantit l'activité de la structure dans son projet de protection de l'environnement. Dans un contexte où l'environnement se détériore perpétuellement au point qu'il est désormais urgent de contrecarrer cette dégradation, le management environnemental est en cours de devenir une pratique incontournable et son développement va croissant.
Les bioproduits sont les produits de la biomasse végétale destinés aux secteurs de l'énergie, des matériaux et de la chimie. On trouve principalement parmi ces produits des biocarburants et des biocombustibles, des matériaux de structure et des biopolymères, des biolubrifiants, biotensioactifs, et biosolvants. Certains constituent des produits à part entière (biocarburants, biocombustibles, matériaux structurants) tandis que d'autres entrent dans la composition de produits à usage courant tels que les produits de nettoyage et d'hygiène, les emballages ou les encres (biolubrifiants, biotensioactifs, biosolvants). Les enjeux environnementaux qui reposent sur ces produits sont considérables : les bioproduits se présentent actuellement comme l'alternative la plus favorable à l'utilisation massive de la matière première d'origine fossile (pétrole, gaz, charbon, uranium) dont les ressources sont épuisables et l'exploitation génératrice de pollutions (réchauffement climatique, pollutions atmosphérique, aquatique et pédologique). Bon nombre de produits fossiles sont également toxiques pour l'homme. Les bioproduits n'imposent pas de telles contraintes et c'est pourquoi ils constituent un atout pour l'environnement. Cependant, ils ne parviennent pas à pénétrer le marché sur lequel ils restent très minoritaires, bien qu'en progression constante.
Les bioproduits ne profitent donc pas de l'envolée du management environnemental. Pourtant, concevoir ou acheter des bioproduits constitue une action de management environnemental. Alors pourquoi les structures qui recourent à ce type de management n'intègrent-elles pas les bioproduits à leur champ d'action ?
Le coût supérieur des bioproduits en serait la première limite. De plus, en renforçant ses exigences vis-à-vis des produits d'origine fossile sans pour autant mentionner l'alternative des bioproduits, la réglementation ne soutient pas activement leur développement. Enfin, il semblerait que les cibles potentielles des bioproduits ne soient pas suffisamment informées de leurs enjeux pour initier des démarches volontaires de conception et/ou d'achats.
Face à ces principales limites, la stratégie à adopter pourrait être la suivante : I. soutenir la recherche sur les bioproduits afin d'optimiser les procédés de production et la qualité des produits, d'accroître l'offre sur le marché et donc de réduire les coûts par effets d'économies d'échelles et de concurrence ; II. évaluer, à court terme, les atouts environnementaux des bioproduits et, à plus long terme, leurs impacts sur les sphères économique et sociale afin de disposer d'arguments robustes de promotion auprès des des décideurs politiques, des industriels et autres entrepreneurs et du grand public. Ces arguments établis, il s'agirait de les communiquer efficacement. La mesure concrète du potentiel des bioproduits et sa consommation auprès du public apparaissent comme un préalable incontournable à la conservation des bioproduits dans les programmes d'actions de management environnemental.
Ainsi, le développement des bioproduits par le management environnemental en dépend-il.
Principal acteur institutionnel et expert de la valorisation non alimentaire de la biomasse végétale en France, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) serait tout à fait légitime pour conduire une telle stratégie, d'autant plus qu'elle est cohérente avec ses champs et modes d'intervention.