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Acidifier les urines d'environ une unité pH via des additifs alimentaires constitue une voie prometteuse pour prévenir les infestions du tractus urinaire des truies, une maladie répandue et coûteuse. L'étude avait pour objectif d’élaborer un protocole innovant de mesures du pH des 12 porcs placés en cage de digestibilité, à différents moments-clés de la journée, et de le mettre en œuvre pour tester l'efficacité de produits à acidifier les urines. Un protocole de mesures du pH des urines fraîches, filtrées et collectées dans un sachet plastique, dans les 3 heures suivant un repas de soupe le matin puis à 2 moments différents de l'après-midi, plus de 4h30 après un repas, a été validé. Le chlorure d'ammonium incorporé a 1% dans la ration a provoqué un abaissement du pH d'environ 0,8 unit[...]

Acidifier les urines d'environ une unité pH via des additifs alimentaires constitue une voie prometteuse pour prévenir les infestions du tractus urinaire des truies, une maladie répandue et coûteuse. L'étude avait pour objectif d’élaborer un protocole innovant de mesures du pH des 12 porcs placés en cage de digestibilité, à différents moments-clés de la journée, et de le mettre en œuvre pour tester l'efficacité de produits à acidifier les urines. Un protocole de mesures du pH des urines fraîches, filtrées et collectées dans un sachet plastique, dans les 3 heures suivant un repas de soupe le matin puis à 2 moments différents de l'après-midi, plus de 4h30 après un repas, a été validé. Le chlorure d'ammonium incorporé a 1% dans la ration a provoqué un abaissement du pH d'environ 0,8 unités pH au bout de 36 heures et a donc été choisi comme témoin positif. Deux produits par semaine ont été testés pendants quatre semaines face à des témoins positifs et négatifs. Les produits commerciaux A et B, incorporés à des doses inférieures à respectivement 1% et 0,3% n'ont pas acidifié les urines. Un effet dose a été mis en évidence sur l'acide benzoïque : pas d'acidification à 1% baisse d'environ 0,8 unités pH à 2% et d'environ 1,5 unités pH à 3%. Ces baisses étaient moindres par rapport à la littérature, ce qui serait lié à des différences méthodologiques. L'effet des produits efficaces a semblé irrégulier au cours de la journée : fort tôt le matin, il était plus faible et variable en fin de matinée t dans l'après-midi, un élément nouveau qui pourrait remettre en cause l'efficacité des acidifiants urinaires à prévenir les infections urinaires. Le protocole a répondu aux attentes même s'il n'a pas permis de qualifier avec précision les chutes de pH induites par les produits efficaces, ce qui pourrait être partiellement résolu en améliorant le dispositif. Une étude terrain complémentaire serait nécessaire pour voir si ces résultats se retrouveraient chez les truies dans les conditions d'élevage.
Mots clés : porc, cystite, additifs, pH urinaire, méthodologie