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Le projet POSCIF s’intéresse à la réintroduction du pâturage ovin dans les plaines céréalières d’Île-de-France avec le pâturage des couverts végétaux, des blés et colza d’hiver pendant la période hivernale. La présente étude, qui allie l’analyse des données de terrain acquises sur les biomasses consommées, les rendements et les reliquats azotés à de la modélisation, s’intéresse aux modifications des cycles du carbone et de l’azote en réponse à l’introduction du pâturage ovin. Les ovins consomment 53% des 2.38 t MS/ha de la biomasse produite par les couverts végétaux. Le pâturage permet d’augmenter la quantité d’azote au moment du semis de 6 kg/ha sur l’épaisseur de sol 0-60cm. et le rendement de la culture suivante de 1.1%. Le modèle de culture STICS, qui permet de retrouver les résul[...]

Le projet POSCIF s’intéresse à la réintroduction du pâturage ovin dans les plaines céréalières d’Île-de-France avec le pâturage des couverts végétaux, des blés et colza d’hiver pendant la période hivernale. La présente étude, qui allie l’analyse des données de terrain acquises sur les biomasses consommées, les rendements et les reliquats azotés à de la modélisation, s’intéresse aux modifications des cycles du carbone et de l’azote en réponse à l’introduction du pâturage ovin. Les ovins consomment 53% des 2.38 t MS/ha de la biomasse produite par les couverts végétaux. Le pâturage permet d’augmenter la quantité d’azote au moment du semis de 6 kg/ha sur l’épaisseur de sol 0-60cm. et le rendement de la culture suivante de 1.1%. Le modèle de culture STICS, qui permet de retrouver les résultats précédents, permet également d’établir que le pâturage n’augmente les pertes d’azote par lixiviation ni pour un pâturage précoce, ni pour un pâturage tardif. Le rôle de culture intermédiaire piège à nitrates n’est donc pas remis en cause par le pâturage car l’azote minéral présent dans le sol après la moisson est absorbé dans la biomasse du couvert. En revanche, le pâturage augmente significativement mais modérément les pertes d’azote par volatilisation ammoniacale et ceci d’autant plus que le pâturage a lieu précocement. Les émissions de protoxyde d’azote augmentent également en réponse au pâturage mais des travaux supplémentaires sont nécessaires pour valider ces résultats. En ce qui concerne la matière organique des sols, le pâturage d’un couvert végétal réduit la quantité de carbone qui intègre la matière organique du sol de 16.2% en comparaison à une situation où le couvert est restitué. Les simulations réalisées avec le modèle AMG montrent que le pâturage a une influence minime sur le stock de carbone du sol sur le long terme en comparaison à la gestion des résidus de récolte et les apports de matières organiques comme le compost. En conclusion, le pâturage ovin des couverts végétaux n’induit pas de perturbations majeures sur les cycles de l’azote et du carbone et ne diminue pas le potentiel de rendement des parcelles céréalières d’Île-de-France.